A la recherche de la vérité sur l’esclavage colonial


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Pour commémorer la journée du 10 mai, Journée nationale commémorative de l’abolition de l’esclavage en France, le musée parisien du quai Branly organise, en partenariat avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), un colloque international sur le thème de l’ « Archéologie de l’esclavage colonial ». Ce colloque, ouvert à tous jusqu’à vendredi, permet de rappeler ce qu’a été ce passé oublié de la mémoire collective.

En présence de Christiane Taubira à qui l’on doit la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et les esclavages comme crimes contre l’humanité, s’est ouvert mercredi 9 mai le colloque international sur le thème de l’ « Archéologie de l’esclavage colonial » au musée du quai Branly. Les différentes interventions qui ponctuent ce colloque, permettent à l’audience de discerner la réalité de ce traumatisme encore vivant de la traite négrière, en évitant clichés ou instrumentalisation. Les chercheurs présents tentent ainsi d’objectiver les faits et de les partager avec les spectateurs, de prendre du recul pour livrer une vision impartiale et permettre à l’assistance de « devenir témoin de l’humiliation, la honte, la cruauté mais aussi de l’envie de liberté, de l’espoir », selon Françoise Vergès, Présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.

« Rendre l’invisible visible »

Il s’agit donc pour ces éminents chercheurs de montrer la place que pouvait avoir l’esclavage dans la société avant son abolition. Françoise Vergès rappelle que l’esclavage a pendant un temps disparu de la conscience collective : il n’était plus présent dans les manuels scolaires, l’histoire avait été révisée, les témoignages physiques de l’esclavage avaient été détruits (de manière naturelle pour les habitations des esclaves mais aussi volontaire pour les archives témoignant de ce fléau).

L’ouverture de ce colloque a déjà vu intervenir plusieurs spécialistes qui ont plaidé en faveur d’une politique de préservation des éléments matériels de l’esclavage, pour empêcher que l’esclavage ne soit invisible aux yeux du monde, pour éviter l’enfouissement de l’esclavage au fin fond de la mémoire, l’oubli des lieux d’esclavage, la marginalisation des faits d’esclavage. Pour que l’esclavage demeure gravé dans l’Histoire.

Personne n’est fier d’un tel passé, mais il ne faut pas pour autant l’oublier. Il faut redonner la parole à ces milliers d’esclaves, et c’est ce que tente de faire aujourd’hui le colloque international « Archéologie de l’esclavage colonial ».

Par Yohan Beaux

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Le colloque « Archéologie de l’esclavage colonial » se déroule du mercredi 9 au vendredi 11 mai au musée du quai Branly à paris. Le détail du programme est disponible ici

Accès libre dans la limite des places disponibles

Accès : RER C – Pont de l’Alma / Métro ligne 9 : Alma-Marceau

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