Ouganda : la mystérieuse « maladie du tremblement » tue toujours


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Dans le nord de l’Ouganda, près de 3000 enfants sont atteints d’une mystérieuse maladie, intitulée « la maladie du hochement de tête » ou « tremblement ». Elle provoque des attaques semblables à des crises d’épilepsie, des retards de développement physique et mental voir la cécité ou la mort.

La maladie du « tremblement » ou « hochement de tête » tue 200 enfants chaque année dans le nord de l’Ouganda. Elle provoque chez ces-derniers des attaques semblables à des crises d’épilepsie, des retards de développement physique et mental voire même la cécité. Ils seraient près de 3000 à être atteints de cette mystérieuse maladie dont on ne connaît toujours pas l’origine. Pourtant plusieurs chercheurs tentent depuis plusieurs années de trouver un remède.

Âgé de 14 ans, Patrick est parmi les 3000 enfants touchés par la maladie. Selon sa mère, « avant, il marchait et courait comme les autres enfants, mais maintenant quelqu’un doit veiller sur lui en permanence », confie-t-elle à l’AFP. « La maladie est terrible, elle l’empêche de manger et de boire tout seul ». Certains vont jusqu’à dire que « les patients qui sont morts, ont guéri parce que finalement, ils ne souffrent plus de cette maladie douloureuse ».

Une maladie qui ne touche que les enfants

Depuis 2010, des scientifiques de différentes disciplines, épidémiologistes, biologistes, neurologues, toxicologues, psychiatres mènent des recherches. L’apparition de la maladie serait due à un parasite comparable à celui provoquant l’onchocercose (ou cécité des rivières) potentiellement apparu avec la guerre civile dans le nord de l’Ouganda où sévit la très brutale rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). « Nous avons examiné tout cela, mais malheureusement nous n’avons pu identifier aucun réel facteur déterminant ou de risque (…), les recherches de l’agent pathogène continuent », explique Miriam Nanyunja, du service de prévention et contrôle des maladies à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Kampala.

Les scientifiques essaient de comprendre pourquoi la maladie ne touche que les enfants et certaines communautés spécifiques. De même, ils cherchent à savoir si elle se répand ou est en déclin. La mère de Patrick, elle, espère « que les médecins travaillent sans relâche pour trouver un remède à cette maladie ». « L’avenir pour nous n’existe plus car tellement d’enfants sont déjà touchés », déplore-t-elle tout en espérant « que les plus jeunes puissent être sauvés ».

Le ministère de la Santé a pris des mesures d’urgence pour mettre un terme à ce fléau. De leur côté, les médecins s’activent pour soulager les malades.

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