Présidentielles gabonaises : la division de l’opposition favorise Ali Bongo


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Selon de nombreux analystes, l’opposition gabonaise, incapable de s’unir autour d’une candidature unique, favorise celle d’Ali Bongo Ondimba, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) à la présidentielle anticipée du 30 août prochain.

Le fils d’Omar Bongo Ondimba dispose d’un boulevard grâce à l’opposition. L’incapacité des opposants à se fédérer autour d’un candidat unique en vue du scrutin présidentiel du 30 août prochain est un atout pour le champion du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Ali Bongo Ondimba. Le fils du défunt président hérite d’un parti qui a une forte implantation, aussi bien au niveau national qu’au-delà des frontières du Gabon.

Contrairement à certains partis de l’opposition, dont l’électorat est composé en grande partie de ressortissants de la même région ou parfois d’une même ethnie, le parti au pouvoir est fondé sur une géopolitique nationale et on y retrouve des personnalités représentatives de la mosaïque ethnique du Gabon. Ce qui constitue un sérieux avantage pour le fils de Bongo Ondimba.

« Le rouleau compresseur du PDG »

Ainsi, même les départs de l’ancien Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, de l’ex-patron des Mines, Casimir Oyé Mba ou d’André Mba Obame, qui occupait jusqu’au mois de juillet dernier le portefeuille du ministère de l’Intérieur, ne pourront sérieusement affaiblir la machine du PDG, aguerrie aux combats politiques et animée pendant 42 ans par le doyen des chefs d’Etat africains, Omar Bongo Ondimba, décédé à 73 en Espagne.

Néanmoins dans cette bataille pour la présidentielle anticipée, le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), Pierre Mamboundou, a réussi à rassembler cinq petits partis autour de sa candidature. Mais il s’agit d’une coalition somme toute fragile. Les responsables de ces formations étant, pour la plupart, originaires du Sud du Gabon comme lui. Ils ont formé l’Alliance pour la restauration et le changement (ARC), laquelle ne devrait pas faire le poids devant « le rouleau compresseur du PDG ». A moins de rallier d’autres leaders politiques à sa cause.

Sauf surprise de dernière minute donc, le Gabon se dirige vers l’élection d’Ali Ben Bongo Ondimba à la présidence de la République. Et l’un des ses principaux atouts n’aura été ni son projet de société ni les gros moyens investis dans sa campagne, encore moins sa retenue, mais l’incapacité de l’opposition à parler d’une seule voix.

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