Madagascar : Andry Rajoelina, candidat aux Présidentielles ?


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Andry Rajoelina a affirmé, mercredi, qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle. Du moins, si les anciens chefs d’Etat, dont Marc Ravalomanana, ne se présentent pas. Le président évincé malgache a pour sa part rappelé qu’il n’avait « pas perdu le pouvoir » et évoqué son prochain retour dans la Grande Ile. Un imbroglio politique qui risque de compromettre les prochaines élections.

La confusion autour de la candidature d’Andry Rajoelina demeure. Le président de la Haute autorité malgache (HAT) a déclaré, mercredi, qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle si tous les anciens chefs d’Etat ne se présentent pas non plus au scrutin. « Je veux montrer au monde entier qu’Andry Rajoelina ne s’accroche pas à un siège, qu’ (il) n’est pas assoiffé de pouvoir et ne cherche pas les honneurs », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.

La France et l’ONU font pression sur Andry Rajoelina

Un peu plus tôt le même jour, le Quai d’Orsay avait exhorté le président de la HAT d’annoncer sa décision de ne pas se présenter aux Présidentielles « en vue de la finalisation rapide d’un accord politique consensuel et le plus inclusif possible ». De leur côté, les médiateurs des Nations Unies cherchent à obtenir le consensus des partis dirigés par d’anciens présidents : l’Arema de Didier Ratsiraka, le CRN d’Albert Zafy et le Tim de Marc Ravalomanana. Pour l’instant, a ajouté Andry Rajoelina, « cette disposition ne fait pas l’unanimité ». Selon Sobika, un site d’information malgache, si cette proposition n’était pas validée par les trois chefs d’Etat, le gouvernement de la HAT devrait présenter certainement son candidat « afin de valider son mandat actuel ». Monja Roindefo, l’actuel Premier ministre s’imposerait comme le futur leader.

Le retour de Marc Ravalomanana

Pour sa part, Marc Ravalomanana a indiqué, mercredi, au micro de RFI qu’il rentrerait dans son pays « dans quelques semaines peut-être ». Il a également rappelé qu’il était « le seul président élu à Madagascar démocratiquement ». Afin « de permettre le retour pacifique du président évincé et l’organisation », la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avait nommé, lundi, un envoyé spécial dans le pays.
Au regard des positions adoptées par Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, un accord politique semble compromis, et l’organisation des élections présidentielles prévues avant la fin 2009 on ne peut plus hypothétique.

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