Un Nigérian sommé de divorcer 82 fois en 3 jours


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Polygame aux 86 femmes, Mohamed Bello Abubakar a trois jours pour n’en choisir que 4. C’est la sentence que lui imposent les autorités islamiques nigérianes, qui estiment qu’il ne peut traiter équitablement les membres d’un tel harem. L’homme s’en défend et assure être « aidé » par Allah.

Loin du cliché du tombeur, Mohamed Bello Abubakar dit Baba, 84 ans, collectionne pourtant les conquêtes… Musulman convaincu, il a pris à la lettre le Coran qui autorise les hommes à avoir plusieurs épouses. Implicitement, les polygames se limitent à quatre, car il s’agit de pouvoir subvenir à leurs besoins. Mais impossible n’est pas Baba. Il se dit investi d’un « don » particulier, et estime pouvoir assurer de beaux lendemains à chacune de ses 86 femmes. Théorie qui ne semble pas être du goût des autorités musulmanes, qui l’ont sommé d’en écarter 82 pour rentrer dans la norme, et ce avant trois jours. Dans le cas contraire il encourt la peine de mort.

Divorce à la chaîne

S’il veut sauver sa vie, cet ancien enseignant et prédicateur musulman va devoir se décider rapidement. Sa pléthorique vie familiale a été dévoilée il y a une quinzaine de jours par la presse nigériane et la BBC. Depuis, le Jamatu Nasril Islam (JNI) – l’autorité islamique – a statué sur son avenir et la sentence est tombée jeudi : Mohamed Bello Abubakar a trois jours pour se défaire de 82 de ses épouses. 82 divorces à prononcer en somme, en essayant d’épargner au mieux ses 107 enfants…

L’Etat du Niger, où vit le Don Juan, a réintroduit en 2000 les châtiments de la Charia dans la loi islamique. Des peines de mort ont déjà été prononcées à plusieurs reprises pour adultère, mais elles n’ont jamais été appliquées. Fort de cette jurisprudence, Mohamed Bello Abubakar n’a pas vraiment à craindre une réelle sanction.

Un don de d’Allah

Il a même contesté la décision des intellectuels musulmans, arguant qu’il n’y a pas de châtiment dans le Coran prévu pour les polygames qui dépassent le « quota ». Il a cependant déconseillé aux autres hommes de suivre son exemple. « Un homme avec 10 femmes s’effondrerait et mourrait, mais moi, je tiens mon pouvoir d’Allah. C’est la raison pour laquelle j’ai été en mesure d’en prendre 86 en charge », justifie-t-il.

Et en effet, Mohamed Bello Abubakar pense être doté de dons particuliers. Ses épouses auraient été attirées par ses talents de guérisseur d’une part, et Allah lui aurait donné la force de gérer un tel harem d’autre part. Et d’ajouter : « le Coran n’impose pas de limite, cela relève de ce que votre propre pouvoir, votre propre fortune et vos capacités vous permettent. »

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