Mali : l’un des otages autrichiens enlevés par Al Quaïda gravement malade


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L’un des deux otages autrichiens enlevés par Al Quaïda au Maghreb islamique est atteint de choléra et de malaria. Enlevés le 22 février dernier au sud de la Tunisie et retenus au Mali, les deux touristes seraient peut-être déjà aux mains d’intermédiaires et auraient pu être libérés il y a dix jours, mais la situation sur le terrain est critique. Les négociations continuent.

L’un des deux otages autrichiens enlevés par le groupe Al-Quaïda au Maghreb le 22 février dernier est très souffrant. C’est ce qu’a déclaré à l’AFP un représentant des autorités maliennes, vendredi dernier. « On doit le mettre sous surveillance médicale, c’est urgent » a-t-il ajouté.

Il s’agirait probablement de Wolfang Ebner. L’homme avait averti son fils par téléphone
mi-juin qu’il était atteint de choléra et de paludisme.

Malade, mais bientôt libre ?

Ce contact a été le premier signe de vie reçu par la famille 110 jours après l’enlèvement du touriste et de sa compagne Andrea Kloiber dans le sud tunisien. Après avoir traversé la Lybie et l’Algérie, ils se trouveraient aujourd’hui au Mali.

Lors de leur conversation téléphonique, Wolfang Ebner a laissé entendre à son fils, qu’il était sur le point d’être libéré mais que l’opération était compliquée par la situation sur le terrain. «La situation sécuritaire dans le nord du Mali, liée à des tensions entre des groupes qui ne sont pas forcément impliqués dans cette affaire, ne facilite pas les choses » expliquait le porte-parole du ministère des affaires étrangères autrichien, Launsky-Tieffenthal, dans des propos rapportés par Le Mali.fr

D’après un diplomate interrogé par Kurier, les deux otages se trouveraient déjà entre les mains d’intermédiaires.

Il y a dix jours, ils « auraient pu être libérés, mais quelque chose n’a pas fonctionné », a affirmé d’autre part à l’AFP un responsable malien.

« On a l’impression qu’il n’existe pas d’accord dans l’organisation terroriste sur la solution finale du problème en raison des conflits entre ses dirigeants et sur la valeur rançon » ajoute le quotidien algérien Echorouk Online.

Négociations difficiles

Les ravisseurs avaient lancé trois ultimatums, qui ont expiré. Ils réclamaient la libération de prisonniers islamistes détenus en Algérie et en Tunisie en échange de celle des otages, ainsi qu’une rançon de 5 millions d’euros, récemment réduite à 2 millions d’euros selon une source proche du dossier. L’Autriche avait clairement exprimé son refus de négocier

Depuis son dernier communiqué le 7 avril dernier, Al-Quaida au Magreb n’a pas renouvelé son ulitmatum. Ce qui, selon Mecanopolis laisse supposer que Abdelmalek Droukdel, Emir d’Al-Qaeda au Maghreb islamique, chercherait, en gardant les otages le plus longtemps possible, à se réorganiser et ) à relancer la structure du réseau tout en se protégeant d’une intervention militaire.

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