Aïd El-kébir : comment le Sénégal a fêté le mouton


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C’est ce lundi 12 septembre 2016 que les musulmans du monde entier ont célébré l’Aïd El-kebir, communément appelé au Sénégal la fête du mouton. Après la prière qui s’est déroulée entre 9h00 et de 10h30 selon les mosquées, l’imam pouvait immoler son mouton, donnant ainsi le coup d’envoi de cette fête annuelle.

Aïd El-adha, Aïd El-kebir, ou encore fête du sacrifice, qui désigne cette cérémonie qui représente un des cinq piliers de l’Islam et sacre la fin du pèlerinage à La Mecque, en Arabie Saoudite, a été fêté dans la communion. Chose rare.

En effet, durant de longues années, les Sénégalais étaient habitués à célébrer deux voire trois Aïd El-kebir, selon que l’on soit de la confrérie tidiane, mouride ou ibadou. Sauf que cette année, la commission d’observation du croissant lunaire a réussi à obtenir un consensus sur la date de célébration de l’Aïd.

Très tôt ce lundi, les familles musulmanes ont enclenché les préparatifs. Les beaux habits récupérés la veille ou un peu auparavant chez le tailleur, les hommes pouvaient, ce lundi, commencer leur journée par laver le bélier qui a coûté relativement cher, entre 75 et 150 000 FCFA. Quant aux femmes, elles s’affairent à rendre la maison propre et belle.

Après cette phase, c’est la départ pour la mosquée des hommes qui rivalisent de tenue vestimentaire. Pendant que les hommes et les femmes âgées prient, celles qu sont restées à la maison préparent les condiments devant accompagner la cuisson du mouton. C’est une fois au retour de la mosquée que le bélier est immolé, dépecé et la viande envoyée pour la cuisson. Et selon les familles, c’est en général le foie, les reins et le cœur qui sont envoyés sur le grillage en premier.

Qu’est-ce que l’Aïd El-kebir ?

L’Aïd est avant tout un hommage de la communauté musulmane à Ibrahim, et sa soumission totale à Dieu. Selon le Coran, Ibrahim, un des prophètes de l’islam, a accepté d’immoler son fils comme Dieu lui ordonne. Mais au dernier moment, envoyé par Dieu, l’ange remplace l’enfant par un mouton. C’est l’animal qui finalement servira d’offrande.

C’est en souvenir de cette soumission que les musulmans sacrifient un animal lors de l’Aïd, plus particulièrement un mouton. Il peut aussi s’agir d’un bouc, d’un bœuf ou d’un chameau, chaque animal étant exécuté à la majorité. Ensuite, la tradition demande à ce que la viande du sacrifice soit mangée, mais aussi offerte aux pauvres ou aux proches.

Mais au Sénégal, compte tenu de la crise, la donne a changé. Ils deviennent de moins en moins nombreux à partager leur mouton avec le voisinage, pauvre ou de religion différente. Les familles ont de plus en plus tendance à garder leur mouton au frais, des semaines, voire des mois, et le consommer petit à petit.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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