Zimbabwe : Mugabe joue l’enfant gâté


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Drapeau du Zimbabwe
Drapeau du Zimbabwe

Les élections au Zimbabwe se dérouleront le week-end prochain. Pour la première fois depuis l’indépendance, le parti au pouvoir du président Mugabe risque d’être mis en difficulté. Dans un dernier sursaut, le président maltraite les observateurs internationaux et les candidats de l’opposition.

Lors des prochaines élections, les 24 et 25 juin prochains, Robert Mugabe risque de perdre la face en même temps que son pouvoir, et il le sait. Le rejet du référendum de février dernier a été le premier désaveu infligé à son parti, l’Union Nationale Africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF).

Malgré une structure politique taillée sur mesure pour la ZANU-PF à l’indépendance en 1980, et une victoire écrasante aux dernières législatives de 1995 – elle avait obtenu 118 sièges sur 120 – le parti de Mugabe va devoir, pour la première fois depuis 20 ans, affronter une opposition forte et très populaire. En effet, le Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC) a réussi à mener sa campagne malgré les menaces et les violences infligées à ses candidats par le gouvernement.

Violences et brimades politiques

Mais les manœuvres d’intimidation continuent : dimanche soir, le domicile de la principale candidate d’opposition, Margaret Dongo, a été mis à sac par des militants de la ZANU-PF. Ses panneaux électoraux ont été déchirés dans sa circonscription. Laquelle circonscription a été quelque peu modifiée et compte désormais une dizaine de fermes occupées et des casernes pro-gouvernementales. Un vrai parcours du combattant donc, pour cet ancien membre du parti au pouvoir, qu’elle quitte en 1995. Elle fonde alors son propre parti en 1998 : l’Union des Démocrates du Zimbabwe (ZUD), qui présente aujourd’hui 15 candidats.

Pour clore toutes ces actions de déstabilisation, Robert Mugabe à refusé hier d’accréditer 200 observateurs internationaux sur les 500 prévus, sans donner les raisons d’une telle mise à l’écart. Il avait déjà interdit à plusieurs observateurs kenyans et nigérians de participer à la mission d’observation, sous prétexte qu’ils étaient à la solde de l’ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne.

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