Zimbabwe : les chasseurs autorisés à abattre jusqu’à 500 éléphants


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Eléphant tué lors d'une chasse sportive
Eléphant tué lors d'une chasse sportive

Il n’y a pas longtemps, le Zimbabwe a été accusé d’avoir enlevé les bébés éléphants de la nature et de leurs familles et habitats pour les exporter, en « captivité », en Chine. À présent, le pays prévoit d’autoriser les chasseurs de trophées à tuer jusqu’à 500 éléphants pour 70 000 dollars chacun. Ce programme est également considéré comme un moyen de contrôler la population d’éléphants qui a perturbé les villes et les fermes avoisinantes des différents parcs nationaux.

Le Zimbabwe permettra aux chasseurs de trophées qui sont prêts à payer jusqu’à 70 000 dollars par éléphant de tirer sur 500 des bêtes des parcs nationaux, dans le but d’aider à collecter des fonds pour soutenir les conservatoires que le gouvernement, à court d’argent, ne peut pas entretenir. La décision a été prise l’année dernière, mais la pandémie Covid-19 a déstabilisé les projets de voyage des touristes dans ce pays d’Afrique Australe.

Cependant, l’hiver de l’hémisphère sud de cette année à partir de juin, verra les chasseurs de trophées de pays comme les États-Unis se rendre au Zimbabwe. Les responsables zimbabwéens sont bien conscients des réactions négatives que cela engendrera, notamment chez les défenseurs de l’environnement et les écotouristes. Mais un porte-parole de la Zimbabwe Parks and Wildlife Management Authority (ZPWMA), Tinashe Farawo, a tenté d’expliquer le comment et le pourquoi de cette opération.

« La population d’éléphants du Zimbabwe serait de plus de 100 000 individus. Les chasseurs de trophées seront facturés entre 10 000 et 70 000 dollars, selon la taille de l’éléphant qu’ils aimeraient abattre. Ce programme est également considéré comme un moyen de contrôler la population d’éléphants qui a perturbé les villes et les fermes avoisinantes des parcs nationaux. Le rapport Bloomberg indique que la ZPWMA a enregistré, à ce jour en 2021, environ 1 000 plaintes concernant la destruction des éléphants dans les champs. Ce chiffre comparé à environ 1 500 pour l’ensemble de 2020 », a-t-il expliqué.

En revanche, les plans du pays visant à utiliser la population d’éléphants pour gagner de l’argent ne se limitent pas à la chasse au trophée. En 2019, le Zimbabwe aurait vendu au moins 30 jeunes éléphants à la Chine, alors que la sécheresse frappait le pays. Les responsables du parc auraient déclaré que les recettes seraient utilisées pour creuser davantage de puits afin de sauver d’autres animaux sauvages.

Cette même année, plus de 90 éléphants ont été exportés du Zimbabwe vers la Chine et Dubaï, rapportant 2,7 millions de dollars au pays. Pour rappel, le Zimbabwe détient la population d’éléphants la plus importante d’Afrique, juste derrière le Botswana.

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