Violences en Egypte : appel à la démission du ministre de l’Intérieur


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À la suite des heurts qui ont opposé vendredi les manifestants et les forces de l’ordre, le calme était revenu ce samedi au Caire. Mais, une vidéo dans laquelle un homme nu est sauvagement battu par des policiers anti-émeutes, hier lors de la manifestation contre le pouvoir de Mohamed Morsi, ravive les tensions. L’opposition réclame la démission du ministre de l’Intérieur.

La vidéo qui fait scandale. Alors que le calme était revenu ce samedi au Caire, une vidéo, diffusée par les télévisions égyptiennes et sur Internet, ravive les tensions. Elle montre un homme nu sauvagement battu par des policiers anti-émeutes, vendredi, pendant les heurts qui les ont opposés aux manifestants contre le pouvoir de Mohamed Morsi. L’opposition égyptienne réclame déjà la démission du ministre de l’Intérieur.

« Les images horribles et déshonorantes montrant des officiers de la sécurité centrale et des policiers traînant et battant sauvagement un homme complètement nu autour du palais présidentiel doivent conduire à une démission immédiate du ministre de l’Intérieur » Mohamed Ibrahim, a déclaré Khaled Daoud, porte-parole du Front du salut national (FSN). Une telle affaire « ne peut pas être réglée par de simples excuses du porte-parole du ministère de l’Intérieur », a-t-il ajouté.

Manifestation contre Morsi

A la suite de l’appel de l’opposition, les Egyptiens ont manifesté vendredi contre le pouvoir de Mohamed Morsi. Les opposants au président égyptien scandait notamment « Renverser le régime », « Liberté ». Une journée de protestation marquée par des échauffourées entre les manifestants et les forces de l’ordre.

« Les manifestants […] ont lancé des pierres, cocktails Molotov et feux d’artifice contre le palais. La police a lancé des gaz lacrymogènes et tiré en l’air pour tenter de les disperser », rapporte LeParisien.fr. Le calme était revenu ce samedi matin, « même si d’importants effectifs de la police anti-émeutes étaient déployés aux abords du palais présidentiel au Caire après une nuit de violents heurts entre police et manifestants », indique le site d’information.

« Actes de Vandalisme »

Le pouvoir campe sur ses positions. La présidence de la République d’Egypte a publié un communiqué pour fustiger « des actes de vandalisme » qui auraient été commis, selon elle, lors des manifestations de vendredi. Et de dénoncer les « violations des libertés civiles ». Avant de mettre en garde les manifestants : « La présidence ne tolèrera pas de tels abus ».

En ce qui concerne le passage à tabac de ce manifestant par les forces de l’ordre, les autorités égyptiennes reconnaissent que « dans un incident, un individu a été vu alors qu’il était traîné et battu par la police », et précisent que « le ministère de l’Intérieur a annoncé une enquête ».

Par ailleurs, un homme a trouvé la mort, vendredi, lors des manifestations contre Mohamed Morsi. En une semaine, les violences en Egypte ont fait 56 morts. Le convoi du Premier ministre Hicham Qandil a été victime de jets de pierre ce samedi matin, lancés par des manifestants sur la Place Tahrir.

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