
Face à un déficit budgétaire alarmant et une dette publique proche de 100 % du PIB, le Sénégal lance un plan d’urgence économique ambitieux. Une initiative portée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye pour redresser les finances nationales et restaurer la confiance dans un climat de fortes tensions.
Confronté à un déficit budgétaire inquiétant et une dette publique avoisinant 100 % du PIB, le Sénégal adopte un plan d’urgence. Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko a adopté, mercredi 30 juillet, un ambitieux plan de redressement économique et social. Objectif : restaurer la stabilité financière du pays et remettre l’économie nationale sur les rails.
Un plan pour corriger les déséquilibres structurels
Le plan approuvé en conseil des ministres repose sur plusieurs axes prioritaires : rationalisation des dépenses publiques, mobilisation des ressources internes et amélioration de l’exécution des politiques publiques. Il se veut une feuille de route claire pour sortir le pays de l’impasse budgétaire. Le programme sera officiellement présenté vendredi à Dakar par Ousmane Sonko, en présence du président Bassirou Diomaye Faye.
Selon un rapport de la Cour des comptes, le déficit budgétaire du Sénégal s’élève à 12,3 %, tandis que la dette publique atteint un niveau alarmant de 99,67 % du produit intérieur brut. Ces chiffres traduisent la gravité de la situation économique du pays, fragilisé par des années de mauvaise gestion, d’endettement croissant et d’inefficacité dans l’allocation des ressources publiques.
Des promesses de rigueur pour restaurer la confiance
Depuis leur prise de fonction en avril 2024, les nouvelles autorités dénoncent une économie « en ruine » laissée par le précédent pouvoir. Le plan de redressement entend ainsi rétablir la confiance des citoyens et des partenaires internationaux, en mettant l’accent sur la transparence, la responsabilité budgétaire et la relance des secteurs clés de l’économie.
Très attendu, ce programme constitue l’un des premiers grands chantiers du duo exécutif à la tête du pays. Il servira de baromètre pour évaluer la capacité du nouveau gouvernement à traduire ses discours en actions concrètes. À court terme, le défi reste immense : éviter une crise de liquidités, tout en préservant les acquis sociaux dans un contexte de forte pression populaire.