Nigeria : inquiété par Boko Haram, le Président demande l’aide des Etats-Unis


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Le président de la République du Nigeria, Goodluck Jonathan, a lancé un appel, ce dimanche, aux pays occidentaux et notamment aux Etats-Unis pour l’aider à lutter contre la secte islamiste Boko Haram qui a enlevé plus de 200 lycéennes mi-avril dernier.

Le président de la République du Nigeria, Goodluck Jonathan, a fait appel à l’aide étrangère et notamment américaine, ce dimanche, dans un entretien à un journal nigérian, pour l’aider à lutter contre la secte islamiste Boko Haram. Ce groupe a enlevé, mi-avril, plus de 200 lycéennes dans le nord-est du pays en se faisant passer pour des militaires, selon deux anciennes captives.

Goodluck Jonathan a déclaré espérer l’aide américaine ainsi que celle de la France, du Royaume-Uni et de la Chine pour aider le Nigeria à combattre la secte islamiste Boko Haram. « Nous parlons à des pays dont nous espérons une aide (…). Les Etats-Unis sont numéro un. J’ai déjà parlé deux fois avec le président Obama », a déclaré le président nigérian, selon l’AFP. Il fait aussi appel aux pays de la région comme le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.

Le gouvernement est impuissant face à la multiplication des attentats dans le pays. La semaine dernière, une explosion dans une gare routière de la capitale, Abuja, a fait des dizaines de morts. Ce groupe dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un pêché » en haoussa a aussi revendiqué, dans une vidéo rendue publique ce lundi, l’enlèvement de 274 lycéennes, dans l’Etat de Borno, au nord-est du pays, le 14 avril dernier. Près de 53 d’entre elles auraient réussi à s’échapper.

« Ils nous ont fait croire qu’ils étaient des soldats »

« Ils sont entrés dans notre école et nous ont fait croire qu’ils étaient des soldats », ont indiqué deux rescapés qui témoignent au Sunday Punch, Sawok et Thabita Walse. « Ils portaient des uniformes militaires. Quand nous avons découvert la vérité, il était trop tard et nous ne pouvions plus faire grand-chose. Ils criaient, ils étaient grossiers. C’est pourquoi nous avons compris que c’était des insurgés. Puis, ils se sont mis à tirer et ont mis le feu à notre école », ajoutent-elles.

Ces deux lycéennes racontent comment elles ont réussi à échapper à leurs ravisseurs : « notre véhicule a eu un problème et ils ont dû s’arrêter. J’en ai profité avec quelques autres filles pour courir et nous cacher sous des buissons. Je vais bien et je suis très solide physiquement. Mon seul problème est que des amies à moi restent aux mains des terroristes ».

« C’est douloureux »

Le président nigérian a indiqué « tout faire » pour libérer ces écolières qui ont entre 16 et 18 ans. « Nous promettons que les jeunes filles, où qu’elles se trouvent, seront sûrement libérées. C’est un moment d’épreuve pour notre pays (…), c’est douloureux », a poursuivi Goodluck Jonathan. Il a ensuite demandé la coopération des parents, des forces de sécurité et des communautés locales.

Ce dimanche, le président a réuni autour de lui les chefs des services de sécurité et militaire, des hauts responsables gouvernementaux, le gouverneur et des représentants de l’Etat de Borno, le chef de la police de cet Etat et le responsable des enseignants de l’école de Chibok, l’établissement où les filles ont été enlevées.

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