Libye : tentative d’assassinat contre Mohamed Al-Megaryef ?


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Un attentat-suicide a visé mardi Mohamed Al-Megaryef, le président de la plus haute autorité politique libyenne. L’attaque de sa voiture a été perpétrée par des groupes armés qui protestaient pour obliger les députés à voter une loi sur le bannissement politique des ex-collaborateurs de Kadhafi. Il pourrait, néanmoins, s’agir des tirs accidentels. L’incertitude demeure.

Le président de la plus haute autorité politique libyenne, Mohamed Al-Megaryef a échappé de justesse à un attentat-suicide perpétré par des manifestants. Ces derniers protestaient pour obliger les députés libyens à voter une loi sur le « bannissement politique » des anciens collaborateurs du régime déchu.

L’attaque contre sa voiture a été perpétrée mardi dans la soirée, alors que le président de l’Assemblée libyenne quittait une salle de réunion assiégée par des manifestants. Des tirs nourris ont essuyé sa voiture. Mais Mohamed Al-Mergaryef en est sorti indemne.

« Le chef du Congrès général en est sorti indemne de l’attaque. Sa voiture a essuyé des tirs à la sortie des membres de l’Assemblée dans la confusion la plus totale », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Achour Chwayel. « Des manifestants étaient armés et certains étaient en possession d’explosifs », ajoute-t-il.

Pour le moment, l’incertitude sur les motifs des assaillants persiste toujours. S’agissait-il d’une tentative d’assassinat ou des tirs accidentels ? Les autorités libyennes se renvoient la question.

Un pays toujours instable

Depuis la chute du régime de Kadhafi, la Libye traverse des moments très tendus. Les responsables politiques sont de plus en plus intimidés et s’exposent souvent à des violents attentats-suicides. Les kamikazes sont devenus fréquents. Des affrontements sporadiques entre l’armée régulière et des groupuscules islamistes radicaux éclatent régulièrement.

La Libye vit dans une profonde insécurité. Une insécurité qui frappe de plein fouet l’économie du pays. De nombreux complexes pétroliers font l’objet d’attaques sanglantes de la part de groupes inconnus.

La dernière en date s’est déroulée le samedi dernier. Des échanges de coups de feu de deux groupes rivaux près d’installations du gazoduc Green Stream avaient entraîné la suspension de la livraison quotidienne de 17 millions de mètres cubes de gaz libyen vers l’Italie. L’intervention de l’armée avait permis de calmer les tensions.

La France se dit indignée

L’attaque perpétrée mardi contre Mohamed Al-Megaryef indigne bon nombre de pays occidentaux dont la France. Celle-ci a en effet exprimé sa profonde inquiétude devant ces récents évènements qui ont porté atteinte au fonctionnement régulier, à la légitimité du Congrès général national et à l’intégrité physique du président de la plus haute autorité politique libyenne.

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