L’Algérie ferme ses frontières terrestres avec le Mali


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La situation qui prévaut au Mali où les troupes françaises sont, depuis 5 jours, en opération contre les islamistes armés a amené l’Algérie à fermer ses frontières terrestres avec ce pays voisin.

De notre correspondant

L’Algérie, qui partage une frontière de près de 1500 km avec le Mali, a décidé de fermer ses frontières terrestres avec ce pays qui entre dans son cinquième jour de guerre contre les groupes islamistes armés, stoppés dans leur avancée vers le sud. Cette fermeture décidée, hier, par le gouvernement a été confirmée par le porte parole du ministère algérien des affaires étrangères, Amar Belani.

« Effectivement, je confirme qu’il a été décidé de procéder à la fermeture de la frontière avec le Mali » a-t-il déclaré. Premières conséquences de ces opérations, la tentative de terroristes étrangers de traverser l’Algérie pour apporter assistance aux jihadistes sur la ligne du front. De la Libye voisine, un groupe terroriste à bord de véhicule 4×4, a tenté de s’infiltrer sur le territoire algérien. L’armée algérienne qui a redoublé de vigilance sur les frontières, depuis le début de la guerre au Mali, a réussi à en abattre trois, ce lundi, dans la région de Meskeline, à 300 km au sud-est de la ville de Djanet, près de la zone frontalière entre l’Algérie, le Niger et la Libye.

Craintes des populations

Les cinq fusils automatiques de type Kalachnikov et le type de véhicule utilisé que les groupes terroristes armés qui s’apprêtent à rejoindre le Mali en traversant l’Algérie et combattre les forces françaises, entrées en action depuis cinq jours. Les unités de l’Armée nationale populaire, veillent au grain sur l’ensemble des frontières aussi bien avec la Tunisie, la Libye et du Mali. Des unités des gendarmes de frontières GGF sont également opérationnelles dans les régions proches des zones de conflits pour sécuriser le pays des tentatives islamistes d’en faire une base arrière.

En Algérie, notamment dans sa partie sud, la population suit avec attention et inquiétude la situation qui prévaut au Mali. Nombreux sont ceux qui craignent que cette opération se termine par l’implantation de bases militaires étrangères aux frontières du pays alors que pour la durée personne ne peut en connaitre au regard de la complication de la situation. « Cette parodie d’attaque contre les groupes islamistes armés affiliés à la nébuleuse Al Qaida qui s’empare des territoires nord maliens n’obéit qu’à un seul objectif, celui d’y implanter des bases militaires et avoir la main basse sur toutes les richesses de la région du Sahel qui restent encore inexploitées » nous fait remarquer sexagénaire dans le sud du pays. Un autre citoyen algérien, très au fait de l’actualité malienne nous fait remarquer que l’ « avancée des groupes terroristes armés vers la région de Konna, principal élément déclencheur de l’entrée en action de l’armée française, est préfabriqué par les occidentaux qui ont cette région dans leur ligne de mire depuis bien longtemps ».

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