Génocide Rwandais : un deuxième procès devrait se tenir en France


Lecture 2 min.
arton40511

Un deuxième procès devrait bien lieu à Paris sur le génocide rwandais. Des juges d’instruction parisiens ont ordonné le renvoi aux assises de deux rwandais, Octavien Ngenzi et Tito Barahira, pour leur participation présumée au génocide de 1994,

Après le procès de Pascal Simbikangwa, premier présumé génocidaire a être jugé en France, un deuxième procès devrait se tenir à Paris. Des juges d’instruction parisiens ont en effet ordonné le renvoi aux assises de deux anciens bourgmestres rwandais, Octavien Ngenzi et Tito Barahira, pour leur participation présumée au génocide de 1994, rapporte l’AFP ce vendredi.

Les deux hommes sont mis en cause par de nombreux témoins bien qu’ils contestent les faits. Ils sont accusés notamment d’avoir participé au massacre de centaines de Tutsi réfugiés dans une église de la commune de Kabarondo dans l’est du Rwanda, le 13 avril 1994, selon les mêmes sources. Selon une source judiciaire, leur statut leur aurait conféré une « influence considérable sur la population permettant une mise en œuvre rapide de la politique génocidaire ». Durant l’enquête, « des témoins ont décrit Octavien Ngenzi, agronome de 56 ans, comme un donneur d’ordre et un co-auteur direct des crimes » dans la région de Kabarondo, poursuit cette source. Octavien Ngenzi est également mis en cause dans les tueries survenues dans le centre de santé voisin, puis dans un centre d’alphabétisation où des survivants avaient tenté de trouver refuge.

De son côté, Tito Barahira, 62 ans, est lui dépeint comme un
« participant direct et convaincu, un encadreur, et « un participant actif aux massacres ». Plusieurs témoins ont décrit comment cet enseignant encourageait des habitants à « travailler. Pour lui, aller ‘travailler signifiait aller tuer », a expliqué un témoin. Les Interahamwe, les jeunes extrémistes hutus, lui « obéissaient au doigt et à l’œil », a dit un autre. Les deux hommes sont également accusés d’avoir pris part à la fouille d’habitations pour y trouver des Tutsis.

En mars dernier, lors du premier procès en France sur le génocide rwandais, Pascal Simbikangwa avait été condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Il a également de son côté toujours récusé les accusations à son encontre.

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News