Entrées au Nigeria, les troupes tchadiennes à la traque de Boko Haram


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Au départ déployées à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria pour combattre Boko Haram, les troupes tchadiennes sont officiellement entrées au Nigeria, ce mardi. Leur objectif : mettre un terme à l’avancée du groupe terroriste nigérian vers la ville stratégique de Maiduguri, dans le nord du pays.

Les troupes tchadiennes progressent dans la lutte contre Boko Haram. Au départ déployées dans la frontière Cameroun et le Nigeria pour combattre le groupe terroriste nigérian, elles sont officiellement entrées au Nigeria, ce mardi. Depuis le week-end dernier, elles ont mené des bombardements sans relâche à l’aide d’hélicoptères de combats contre le groupe armé, dans la localité de Gamboru, où étaient retranchés les éléments de Boko Haram, qui l’occupent depuis plusieurs mois.

Leur objectif : mettre un terme à l’avancée du groupe armé vers la ville stratégique de Maiduguri, dans le nord du pays. Le Tchad est particulièrement impliqué dans la lutte contre Boko Haram, depuis qu’il a senti la menace jusqu’à ses frontières. L’armée a même reçu le consentement à l’unanimité du Parlement tchadien et du Président Idriss Déby pour s’engager concrètement dans la lutte contre Boko Haram.

Une menace sur tout le continent

Hormis la ville stratégique de Maiduguri, les militaires tchadiens ont aussi pour mission de reconquérir la ville de Baga au nord du Nigeria, tombée entre les mains des terroristes nigérians. Ils y ont effectué un véritable carnage dernièrement, massacrant plus de 2000 personnes, selon les organisations de défense des droits de l’Homme. Des ruines, c’est ce qui restait de Baga désormais quasiment rayée de la carte, après leur passage.
Depuis 2009, Boko Haram a tué plus de 13 000 personnes, poussant des milliers d’autres à se déplacer. Le groupe armé est connu pour sa férocité, n’épargnant aucune victime, même les femmes en plein accouchement.

Les dirigeants africains sont de plus en plus nombreux à prendre en compte la menace Boko Haram qui se propage très vite sur le continent. Selon l’ONU, même le Sahel ne serait pas épargné par le groupe terroriste. Lors de son sommet à Addis-Abeba consacré au groupe terroriste, l’Union Africaine a appelé à la mise sur pied d’une force régionale de 7 500 hommes pour lutter contre Boko Haram. Reste à savoir si cela suffira pour vaincre un groupe armé bien organisé et équipé, capable également de combattre sur plusieurs fronts.

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