Assimi Goïta, Alassane Ouattara, Alpha Condé, Mahamat Déby : tous des putschistes !


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Déby, Ouattara, Condé et Goïta
Déby, Ouattara, Condé et Goïta

Le Mali fait la Une de l’actualité mondiale avec une vague d’indignations des instances internationales, depuis le second putsch ayant renversé le Président de la Transition, Bah N’Daw. Assimi Goïta, qui a été l’artisan du coup d’Etat, est pointé du doigt, alors qu’il n’a pas fait pire que le Président de la Guinée, Alpha Condé, ou celui de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, et autre Mahamat Déby du Tchad, tous des putschistes.

Le colonel malien Assimi Goïta est au banc des accusés. Il est reproché à ce militaire de carrière d’avoir perpétré un coup d’Etat, en évinçant le Président de la Transition, Bah N’Daw, dont le militaire a jugé les actes posés et la voie empruntée comme non conformes aux aspirations de la population malienne qui, dit-il, « attend beaucoup plus de ses dirigeants ». Un peuple qui, selon les termes de Goïta, a « assez souffert ». C’est ainsi que le colonel a décidé de perpétrer un coup d’Etat et reprendre le pouvoir. Il passe ainsi, à travers une validation de la Cour Constitutionnelle malienne.

Un putsch vient en effet d’être validé au Mali, mais décrié par la communauté internationale et d’autres instances sous régionales, qui voient la brindille dans l’œil du voisin malien, mais pas la poutre qui leur crève les yeux. En effet, des pays comme la Guinée Conakry ou la Côte d’Ivoire, sont pourtant dirigés par des putschistes, qui ont pour noms, respectivement, Alpha Condé et Alassane Ouattara. Ces deux Présidents qui ont fait sauter les verrous de la Constitution dans leurs pays, pour s’en tailler une autre sur mesure.

Ces deux Présidents qui ont arraché le pouvoir de manière anti-démocratique, et qui aujourd’hui encore, gouvernent sans être inquiétés, ayant reçu l’onction de leurs pairs de la CEDEAO (Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ou de l’UA (Union Africaine), alors que leur cas est beaucoup plus critique que celui du Colonel Assimi Goïta, dont le putsch n’a pas entraîné d’effusion de sang, encore moins mort d’hommes. En Côte d’Ivoire comme en Guinée, les coups d’Etat perpétrés par Condé et Ouattara ont pourtant coûté la vie à plusieurs personnes.

Un peu plus loin en Afrique Centrale, plus précisément au Tchad, un putsch vient pourtant d’être perpétré avec le général Mahamat Idriss Déby, installé par la communauté internationale au pouvoir, au nom de la quête pour la stabilité du pays et de la lutte contre le terrorisme, en violation des règles constitutionnelles qui régissent cette nation. Un coup de force qui a aussi coûté la vie à de nombreuses personnes, notamment des Tchadiens qui ont osé manifester contre ce coup d’Etat. Un putsch qui ne dérange personne. Même pas Emmanuel Macron, Président de la France, pays qui a toujours été défenseur des démocraties mondiales.

Somme toute, quelle est la différence entre ce qui s’est passé au Mali, au Tchad, en Guinée ou en Côte d’Ivoire ? Aucune. Les dirigeants de ces pays sont tous des putschistes. Certains comme Alassane Dramane Ouattara, Alpha Condé et Mahamat Idriss Déby ayant versé du sang de leur population, à la différence d’Assimi Goïta qui, lui, n’a pas versé une seule goutte de sang, et est soutenu par le peuple malien. En espérant qu’il ne finisse pas comme Idriss Déby, dont les circonstances de la mort sont encore entourées d’incertitudes.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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