Mali : les djihadistes de retour dans le nord du pays


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Les djihadistes multiplient les opérations, ces dernières semaines, dans le nord du Mali et reprennent possession de certains de leurs fiefs d’où ils avaient été délogés par l’intervention française Serval, en 2013.

Ces dernières semaines, les djihadistes ont augmenté l’intensité de leurs activités dans le nord du pays et semblent reprendre pied dans leurs anciens bastions, notamment aux environs de Tombouctou et dans l’Adrar des Ifoghas, au nord-est du pays, à proximité de la frontière avec l’Algérie. Ce dimanche, des hommes armés sont entrés dans la ville de Bamba, au nord du pays, en tirant des coups de feu en l’air, certainement pour effrayer la population.

Le massif du Tigharghar, situé dans la partie sud-ouest de l’Adrar des Ifoghas, serait une zone particulièrement surveillée en ce moment. « Il n’y a pas de troupes au sol, mais un survol permanent et des missions d’écoutes, car il y a actuellement une forte résurgence des activités des djihadistes dans le massif », explique un membre du ministère malien de la Défense. Un responsable de l’état-major français dément pourtant l’existence d’une mission dans cette zone, « il y a des missions, elles n’ont jamais cessé, mais pas dans la zone citée ». « Ces dernières semaines, ils se déplacent essentiellement en moto, ils sont revenus dans l’ancien fief d’Abou Zeid, la vallée et le village d’Amététaï (dans l’Adrar des Ifoghas) » révèle encore une source locale, citée par RFI.

La semaine dernière, les soldats français ont lancé une opération de « contre-terrorisme », faisant 11 morts côté djihadiste et un français blessé. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi dernier que la force française « intervient pour cibler des groupes en reconstitution sur deux théâtres, à la fois aux environs de Tombouctou et dans l’Adrar des Ifoghas ». Le même jour, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé le gouvernement du Mali à accélérer le processus de réconciliation nationale. Il semble aujourd’hui au point mort.

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