Centrafrique : l’employée de l’ONU enlevée ce mardi est libre


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L’employée de l’ONU, enlevée ce mardi matin en Centrafrique, a été libérée après avoir été retenue plusieurs heures en otage par des miliciens anti-balaka.

Une bonne nouvelle en Centrafrique. Une employée expatriée de l’ONU en Centrafrique a été libérée ce mardi après avoir été retenue en otage plusieurs heures par des miliciens anti-balaka, qui réclament la libération d’un de leurs chefs arrêté en fin de semaine dernière. De son côté, l’humanitaire française de 67 ans et son collègue centrafricain, enlevés lundi, restent toujours otages des miliciens. C’est le premier enlèvement d’une Française depuis le début, en 2013, de la crise politique et sécuritaire que traverse le pays.

« Nous avons obtenu la libération de l’employée de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA). Nous venons de la remettre à la MINUSCA? en présence de soldats de (la force française) Sangaris », a affirmé à l’AFP? en fin de journée? Igor Lamaka, le porte-parole du mouvement anti-balaka. La remise de l’otage s’est faite à l’entrée du quartier de Boy-Rabe, fief des anti-balaka, où se sont réfugiés les ravisseurs de la Française et de son collègue de l’ONG Codis (Coordination diocésaine de la santé). « Nous allons repartir là-bas (au quartier Boy-Rabe) pour tenter de faire libérer la Française et son collègue», a assuré Igor Lamaka.

L’employée de l’ONU, dont la nationalité n’a pas été révélée, avait été enlevée, mardi matin, au quartier Combattant, près de l’aéroport, alors qu’elle se rendait à son travail, dans un mini-bus des Nations Unies.
« Elle se trouvait en compagnie d’un autre collègue de nationalité ougandaise à bord de notre véhicule, un mini-bus chargé de ramasser le personnel, tous les matins, pour les déposer au bureau », selon un collègue de la MINUSCA. Selon cette source, « les ravisseurs voulaient d’abord l’amener en moto. Elle a résisté. Ils ont fait venir un taxi dans lequel ils l’ont mise de force. Le collègue ougandais a réussi à s’enfuir ».
Le porte-parole de la MINUSCA, Hamadoun Touré, a rappelé que « toute attaque contre un Casque bleu ou contre quelqu’un qui est chargé du maintien de la paix est un crime de guerre aux termes des conventions internationales? et que ce crime sera puni comme tel ». « C’est une situation extraordinairement choquante. Je peux vous assurer que les démarches sont entreprises pour retrouver notre compatriote, et j’espère que bientôt nous pourrons l’accueillir de nouveau à Paris », a déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius.

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