Nigeria : étudiants trop dénudés renvoyés


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L’université de Lagos, au Nigeria, a inauguré pour la rentrée un nouveau code vestimentaire. Le but des responsables de l’établissement est de mettre un terme aux tenues qu’ils jugent trop dénudées. Les contrevenants s’exposent à un renvoi définitif s’ils récidivent.

Entrée interdite aux étudiants dénudés. Les responsables de l’université nigériane de Lagos (Unilag) ont lancé pour la rentrée un nouveau code vestimentaire pour contrecarrer l’affluence des tenues jugées indécentes. La mesure concerne, de fait, plus les filles, mais les garçons ne sont pas épargnés. Les contrevenants récidivistes risquent de perdre définitivement leur fauteuil d’étudiant.

Le nouveau texte, placardé sur les panneaux d’information, est très clair. Parmi les interdictions, « les étudiants ne doivent pas se rendre à l’établissement avec des vêtements très moulants, transparents, qui arrivent au-dessus des genoux ou laissent apparaître le ventre », énumère-t-on à l’Unilag.

Une mesure unisexe

La décision fait suite à une recrudescence des tenues sexy l’an dernier. Le Pr Akanbi Ilupeju, chef du département de français de l’Unilag a expliqué qu’« il y a avait des tailles très basses et quand les filles marchaient, on voyait tout », rapporte l’Agence France Presse. Certains professeurs outrés ont même renvoyé de leur cours des jeunes filles trop dévêtues. Alors, ils accueillent bien la nouvelle.

D’aucuns seraient tentés de croire qu’implicitement la mesure concerne exclusivement les femmes. Mais à l’université, on se défend d’une quelconque discrimination. « Certains hommes portent des vêtements très serrés, assure-t-on à l’Unilag. Certains portent même des boucles d’oreilles, ce qui est interdit par le règlement. »

Le nouveau code vestimentaire prévoit une lourde peine pour les entorses répétées au règlement. « Il stipule qu’après trois avertissements, l’étudiant sera définitivement mis à la porte de l’établissement. » Les menaces semblent avoir fait leur effet. Les élèves se présentent habillés « normalement, comme nous le voulions », précise-t-on à l’Unilag. Reste à voir combien de temps la sanction restera dissuasive.

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