La dengue fait des ravages aux Antilles


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L’épidémie de dengue a enregistré une dix-neuvième victime ce week-end dans les Antilles françaises. Celle-ci est Guadeloupéenne, la sixième dans cette région. Elle s’ajoute aux 18 personnes qui ont péri à cause du moustique Aèdes Egypti. Sa piqure entraîne des symptômes variés comme la fièvre, les nausées. Aucun vaccin n’existe pour éradiquer cette maladie qui sème la mort depuis février 2010.

Une nouvelle personne en Guadeloupe a succombé à la dengue, ont annoncé les autorités samedi. Après ce nouveau décès, les ministres Roselyne Bachelot (Santé) et Marie-Luce Penchard (Outre-mer) ont annoncé ce week-end, durant leurs visites dans les deux îles (Martinique et Guadeloupe) le renforcement des moyens pour lutter contre l’épidémie. La dengue a frappé fort cet été dans les Antilles. De nombreux cas ont été signalés durant tout le mois d’août notamment en Martinique où 3400 cas ont été signalés la première semaine d’août et 4100 la deuxième. Les autorités ont répertorié 25 600 cas de personnes contaminées dans cette île depuis février, dont deux personnes confrontées aux sérotypes (DEN1 et DEN4). En Guadeloupe, la dengue s’est montrée plus intense avec 3700 à 2700 cas en août et 33 000 personnes atteintes de la dengue depuis février. Les autorités rapportent une hausse des consultations en Urgence pour la dengue dans cet département. Seul le sérotype DEN1 y a été observé.

De nouvelles mesures

Face à ces chiffres accablants, le gouvernement a décidé de réagir avec de nouveaux moyens. L’armée essaie de limiter les dégâts en exterminant les gîtes larvaires dans certaines écoles en Martinique à quelques jours de la rentrée. Elle devrait arriver dans les jours à venir en Guadeloupe. Il y aura un renforcement des moyens en démoustiquage, le remboursement des examens de dépistage et un déblocage de fonds (200 000 euros). Grâce à cette somme, les volontaires et l’armée pourront résorber les accumulations de déchets (pneus usagés, épaves automobiles…), favorables au développement du moustique Aedes Egypti, l’agent de transmission de la maladie. A ce sujet, la ministre de l’Outre-mer a regretté le retard pris par le département : « Nous avons, en outre-mer, pris du retard sur la question de la gestion des déchets, qui est centrale ». Sans oublier, l’apport de volontaires pour aider les autorités.

La ministre de la Santé a affirmé qu’il était « encore trop tôt pour parler d’une diminution de l’épidémie », malgré « une légère baisse du nombre de cas » lors de la troisième semaine d’août par rapport à la deuxième. En attendant une amélioration, un vaccin développé par Sanofi Pasteur est en phase avancée d’essais cliniques et pourrait être disponible d’ici trois à quatre ans pour vaincre « le petit palu ».

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