Les professionnels du tourisme au Sénégal en quête de financement


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Le Syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal (SPIHS) exige la mise en place d’un budget de 12 milliards de FCFA afin de promouvoir la destination Sénégal et d’élever le secteur touristique sénégalais au rang des plus performants du continent.

Le tourisme, deuxième secteur économique du Sénégal, ne pourra pas se développer sans des investissements de la part de l’Etat, a soutenu le président du SPIH, Mamadou Racine Sy, au cours d’une conférence de presse, lundi à Dakar, en se référant au Maroc où 20 milliards de FCFA avaient été dégagés par l’Etat pour booster le tourisme.

Les professionnels du tourisme, exigent, en outre, que l’utilisation des fonds alloués au tourisme soit faite de commun accord avec eux et que le secteur privé soit impliqué dans la gestion du Fonds car 80% des réceptifs sénégalais appartiennent à ce secteur.

Cette rencontre avec la presse se tient à deux mois de la fin de la saison touristique au Sénégal, et son objectif était de faire le diagnostic d’un secteur à la croisée des chemins.

Les causes de la baisse du nombre de touristes cette année

Les professionnels à la quête de solutions ont saisi l’occasion pour passer en revue l’ensemble des maux dont souffre le secteur. Avec 992.000 visiteurs en 2006-2007, le Sénégal n’en a enregistré que 800.000 cette année, avec un taux moyen d’occupation de 34% et 300 milliards FCFA de recettes brutes, selon les chiffres publiés sur place.

A l’origine de cette contre-performance, plusieurs facteurs ont été annoncés par les professionnels. Il s’agit entre autres, du manque de visibilité, de l’absence de promotion intérieure et extérieure, les forts taux de fiscalité, un début de désaffectation de la destination Sénégal au profit d’autres pays africains.

Il s’y ajoute, les problèmes de financement, l’érosion côtière entraînant la disparition des plages, la pollution des eaux, l’insécurité, l’application de la commission zéro aux agences de voyage, l’état de délabrement des routes dans les régions de l’intérieur du pays et particulièrement sur la petite côte, l’augmentation du coût de l’énergie, etc.

Toutefois, le président du Syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal a salué la décision prise par le gouvernement sénégalais de réduire la TVA (Taxe sur valeur ajoutée) à 10% en 2008.

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