Zimbabwe : Tsvangirai sera le Premier ministre de Mugabe


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Le leader de l’opposition Morgan Tsvangirai a accepté ce vendredi d’être le Premier ministre d’un gouvernement d’union nationale au Zimbabwe. Ce dernier entrera en fonction le 13 février prochain.

Morgan Tsvangirai, le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a annoncé ce vendredi sa participation à un gouvernement d’union nationale au Zimbabwe. Depuis les élections générales de mars 2008 et la réélection du président Mugabe en juin, sur fond de fraude, d’intimidation et de violences, le Zimbabwe est plongé dans une crise politique sans précédent. En dépit des pressions de la communauté internationale, Robert Mugabe refuse de quitter le pouvoir qu’il détient depuis 1985. Un accord-cadre de partage de pouvoir entre le principal mouvement d’opposition et le régime de Robert Mugabe avait été conclu en juillet 2008 puis formalisé le 15 septembre 2008 pour trouver une issue à cette impasse politique.

L’opposition se veut conciliante

Après plusieurs mois de tractations qui avaient achoppé sur la répartition des postes-clés du gouvernement, notamment celui du ministère de l’Intérieur, le MDC a finalement consenti à entrer au gouvernement après avoir obtenu « des assurances de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) sur la prise en compte de (ses) problèmes ». Un comité commun de surveillance et d’application (Jomic), composé de douze membres issus du parti au pouvoir, la ZANU-PF, et du MDC suivra « les avancées, les plaintes, les inquiétudes et les interrogations » relatives à cet accord. « C’est la première structure formée dans les termes de l’accord politique global et cela démontre l’engagement des partis à mettre en place ce qui a été convenu dans le passé », a déclaré le médiateur sud-africain Sydney Mufamadi. Morgan Tsvangirai devrait devenir le Premier ministre d’un gouvernement dont la prise de fonction est prévue pour le 13 février.

Le Zimbabwe connaît également une grave crise économique et sociale. Plus de 60 000 personnes sont touchées par le choléra qui a déjà fait plus de 3 200 morts depuis août. Le pays a aussi dû renoncer à sa devise, au profit du dollar américain, à cause de l’inflation qui a atteint 231 millions %, la plus élevée au monde.

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