Vos plus belles histoires d’amour africaines


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Il y a de l’amour dans l’air ! Pour la Saint-Valentin, Afrik a sélectionné pour vous les plus beaux récits du concours « Racontez-nous votre plus belle histoire d’amour ». Découvrez ce mardi trois romances qui nous ont touchées et, mercredi, quatre autres témoignages.

 Marie Jeanne et Jean Robert, de la République Démocratique du Congo

hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.jpgLa petite histoire commence dans un village à Beronge en pleine forêt équatoriale (RDCongo). Marie Jeanne, âgée de 8 ans, habite chez ses parents tandis que Jean Robert, originaire d’un autre village distant de 45 kilomètres, vient habiter pour ses études chez sa tante maternelle, qui a épousé le cousin de Marie Jeanne. Un jour, l’époux de la tante dira à sa femme que Jean Robert ne finira pas par épuiser ses maniocs en vain. Il doit aussi pendre en mariage sa cousine Marie Jeanne. Les deux jeunes gens n’avaient pas à l’époque une certaine intention de se prendre en mariage (8 ans et 11 ans). Après leurs études primaires, ils se retrouvent au lycée au chef lieu du district. Jean Robert commence ses yeux doux à Marie Jeanne encore adolescente. Ils se souviennent alors des paroles de leur cousin. Mais deux ans après, en 1976, ils se séparent lorsque la fille va rejoindre sa grande sœur à Kinshasa pour poursuivre ses études. C’est à ce moment que les correspondances d’amour commencèrent. A la fin des humanités, Jean Robert se résolut à prendre une femme en mariage et eut un enfant avec cette dernière. Il pensait à sa Marie Jeanne dont à ce moment il n’avait plus de traces. Entre-temps, Marie Jeanne trouva d’autres fiancés mais les accords n’étaient pas concluants. Jean Robert décida d’aller poursuivre ses études et laissa sa femme au village. La famille de l’épouse n’a pas digéré cet acte et se résolut à marier leur fille à un autre homme. Arrivé à Kinshasa, Marie Jeanne et Jean Robert se croisent, tous deux étudiants. Leur relation amoureuse reprit et ils se décidèrent de se marier. Aujourd’hui, ils ont 5 enfants dont deux garçons et 3 filles.

 Amèle, du Maroc

Tout commença en 2001… Ma meilleure amie tombe amoureuse de Vinanse, un Béninois qu’elle avait rencontré sur le Tchat. Au bout de quelques mois, elle me le présente. On avait bien rigolé ce jour-là, alors on a échangé nos numéros. Une belle amitié a commencé. Je vivais des moments très durs chez moi et je ne pouvais pas en parler à mes amies, notamment ma meilleure amie. Et puis Vinanse a tout découvert. Sans que je ne parle, il a vu que je n’allais pas bien. On passait des heures au téléphone. Ma copine le voyait d’un mauvais et un jour elle a fait une crise de jalousie car elle nous soupçonnait de flirter ensemble. Il a fait un choix qui pour lui était le bon : il a effacé mon numéro devant elle et il ne m’a plus jamais donné de nouvelles. Après cela, leur histoire n’a duré que quelques mois. Deux ans plus tard, j’étais fiancée avec un Espagnol et notre mariage était prévu pour l’été. Un soir, une amie m’appelle et me dit qu’elle avait eu au téléphone Vinanse. Elle me redonne son numéro et je n’ai pas hésité à lui envoyer un message le soir même. Deux minutes plus tard, je reçois un appel… C’était lui !! On est resté plus de deux heures au téléphone. Un jour, il me propose de le voir. Il vient me chercher au lycée, on discute, on rigole. Les mois passent et il savait que j’allais me marier. On s’est vu encore et encore, et à chaque fois on restait de longues heures assis côte à côte. Un jour, alors que mon fiancé attitré était de passage a Paris, Vinanse m’envoie un message : « Ma chérie, même si ton soit disant fiancé est là, tu seras et tu resteras à jamais ma chérie ». Ce message m’a troublée. Après le départ de mon prétendu, j’ai vu Vinanse. Ce n’était pas le même Vinanse que j’avais là : on s’est regardé et ce fut notre premier baiser. Jamais je n’avais ressenti ça. Un long frisson me fit frémir. Toute la soirée, j’ai réfléchi. Au même moment où j’allais appeler Vinanse, il m’appelle. Je lui ai déclaré ma flamme et il fut heureux car c’était ce qu’il voulait me dire. Depuis, notre amour ne fait que s’agrandir, ainsi que mon ventre… qui cache le fruit de notre amour.

 Julien, du Gabon

En octobre 1998, j’ai été interné à l’hôpital de N’kembo de Libreville pour une rechute de tuberculose. Un mois et demi après mon séjour à l’hôpital, on interna une jeune fille : Nadia. Elle avait plusieurs sœurs qui venaient lui rendre visite. Dad était l’une d’elles. De père sénégalais et de mère gabonaise, Dad était très belle. Les jours passèrent. Un « Salut ! », un « À demain » et rien de plus. Un jour, je sortis faire un tour et laissai une petite note à Dad avec sa sœur. En rentrant, Dad était déjà partie mais avait marqué en rouge sur la même note : « Rédige-moi une histoire qui me ferait rêver de toi et moi ». Je passai toute la nuit à lire ses écrits, souriant. Cette même nuit, je me mis à rédiger une autre histoire. Il s’agissait de deux jeunes gens (James et Diana) qui se sentaient attirés l’un vers l’autre mais, aucun des deux n’osaient faire le premier pas. Nadia nous servit de « postwoman ». Je ne sus quelle serait la réaction de Dad jusqu’au jour où toute sa famille vint voir Nadia. Je sortis m’asseoir au balcon. Quelques minutes après, Dad vint s’asseoir sur mes jambes. Mon cœur se mit à battre très fort ; d’une part pour la sensation étrange que je ressentais au contact de son corps et d’autre part pour ses parents tout juste à quelques mètres. Elle me dit : « Ecoute Julien, je sais que James et Diana c’est Julien et Dad. Dis-moi exactement ce que tu ressens pour moi ». Je lui dis : « Je crois que je suis amoureux de toi ». Dad garda un silence qui me torturait. Soudain : « Ben, je ne suis pas amoureuse de toi mais je t’aime ». Elle s’approcha pour un baiser. Je la serrai très fort dans mes bras mais je ne pouvais l’embrasser de peur de la contaminer. Une semaine avant le 25 décembre, date de son anniversaire, sa sœur quitta l’hôpital; et elle aussi. Ses visites pour moi se succédèrent, ainsi que nos balades. On était fous amoureux l’un de l’autre. A partir de décembre 1998, je ne sus plus rien d’elle. Deux ans plus tard, j’appris que Dad était allée en Espagne. En 2002, je réussis à l’examen du Bac et obtins une bourse d’étude pour l’Espagne. Jamais je n’ai oublié cette fille qui, toujours, est présente dans mes pensées malgré le temps. Après deux ans à la chercher en Espagne, j’appris qu’elle était retournée au Gabon. Et moi, je continue d’étudier en Espagne, avec l’espoir de la retrouver un jour.

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