Soudan du Sud : un délai de 100 jours pour constituer un gouvernement d’union


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Riek Machar et Salva Kiir
Riek Machar et Salva Kiir

Un nouveau vent d’incertitude et de fragilité souffle sur le Soudan du Sud. A partir du 13 novembre, un délai de 100 jours sera décompté pour la formation d’un nouveau gouvernement d’union et pour régler les problèmes liés au découpage fédéral de l’Etat et à la sécurité.

Les signataires du pacte de paix de 2018, précisément le chef de l’Etat du Soudan du Sud, Salva Kiir, et l’opposant Riek Machar, acceptent cette deuxième prolongation malgré le retard considérable que le processus de paix a déjà accusé. Après la première prolongation qui s’est étendue sur 6 mois, le processus n’évolue toujours pas ; beaucoup se demandent alors en quoi les 100 jours supplémentaires peuvent aider à changer le cours des choses.

L’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) exerce en ce moment une forte pression sur le Président Salva Kiir pour qu’il débloque les 100 millions restants qu’il avait préalablement promis pour accompagner l’accord de paix. L’opposition soutient l’IGAD et accuse le pouvoir en place de refuser le financement de la paix.

Le Président a, pour sa part, appelé les signataires de l’accord à la patience et a promis d’écouter toutes les parties. Il a également fait la promesse que les 100 millions seront débloqués d’ici peu. Plusieurs observateurs sont néanmoins très sceptiques face à ces promesses.

Le chercheur Klem Ryan estime que Salva Kiir aurait ordonné la libération des détenus politiques et annulé le décret controversé qui augmente le nombre d’Etats fédéraux, s’il voulait vraiment rétablir la paix.

L’autre incertitude qui pèse sur le pays de Salva Kiir est que les Etats-Unis, visiblement déçus de la prolongation, promettent de revoir leur collaboration avec Juba. Cette décision sous-entend l’imposition d’éventuelles sanctions. Les Sud-Soudanais prennent, en attendant, leur mal en patience.

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