Meiway, remède musical pour neurasthéniques de tous bords


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Meiway
Meiway

Avis de tempête dans tous les dancefloors, l’ambianceur ivoirien reprend du service avec Extraterrestre. Un album estampillé 600% zoblazo.

Déjà dix ans de carrière pour l’une des désormais figures emblématiques de la scène africaine. Meiway (traduisez « mon chemin ») poursuit sa route et décline encore une fois le rythme qu’il a lui même inventé, le zoblazo, en autant de phases toujours promptes à nous occasionner quelques dangereux tours de reins.

Comment définir le zoblazo ? Les profanes n’y verront qu’une musique entraînante largement propre à subvenir à leur besoin d’expression corporelle. Et « Extraterrestre », sixième production de l’ambianceur ivoirien, ne leur donnera certainement pas tort. Avec la participation de Manu Dibango, Jacob Dévarieux (guitariste du groupe Kassav’ ndlr) et des violons de Cesaria Evora, l’album bénéficie en plus d’un surcroît de musicalité dont personne ne saurait se plaindre. Mais Meiway n’est pas qu’un « simple » artisan du son.

Des chansons à texte

Le phénomène zoblazo s’explique aussi par la teneur de textes qui dépeignent avec sincérité certains traits de la société ivoirienne et abordent posément des grands maux africains comme le sida ou la corruption. La musique de Meiway est loin d’être de la simple guinguette populaire. C’est un concept global où la star, auteur compositeur et interprète, réussit le joyeux tour de force de joindre l’utile à l’agréable. Une recette dont la saveur ne semble pas, loin s’en faut, déplaire aux zoblazistes toujours plus nombreux en Afrique ou ailleurs.

Pour commander le disque de Meiway, Extraterrestre, chez Lusafrica (1999)

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