RDC : un sommet de plus sans prise de décision ?


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Les Chefs d’Etats des Grands Lacs se sont réunis de vendredi à samedi à Kampala, en Ouganda, pour statuer sur l’envoi d’une force neutre de stabilisation de la frontière commune entre la RDC et le Rwanda située au Nord-Kivu. Cette troisième rencontre en deux mois a une nouvelle fois accouché d’une souris puisque, bien que l’idée soit approuvée, on ne sait toujours pas quels militaires composeront cette coalition ni comment la financer.

Les trois rencontres, en deux mois, n’ont pas apporté les fruits escomptés. Le sommet des chefs d’Etats des Grands Lacs s’est déroulé de vendredi à samedi à Kampala, en Ouganda, sans parvenir à valider l’envoi d’une force militaire neutre de stabilisation de la frontière commune entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda située au Nord-Kivu.

Les ministres de la Défense des onze pays africains, composant la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), avaient proposé en août dernier à Goma de placer la force neutre sous le mandat de l’ONU et de l’Union africaine (UA). Les chefs d’Etats ont validé cette suggestion. Cependant, bien que l’idée d’envoyer une force neutre de stabilisation de la frontière commune entre la RDC et le Rwanda ait été approuvée, on ne sait toujours pas quels militaires composeront cette coalition ni comment la financer.

« Toutefois, les questions relatives au financement et à la constitution de cette force internationale restent encore sans réponse. Sans compter que la majorité des chefs d’Etat de la CIRGL ont brillé par leur absence à ce sommet », rapporte SurLeFeu.fr.

Seuls le président congolais Joseph Kabila, le Tanzanien Jakaya Kikwete, et l’Ougandais Yoweri Museveni ont assisté à ce sommet. A noter l’absence du président rwandais Paul Kagamé, le deuxième concerné par la crise au Nord-Kivu, province de l’Est de la RDC où l’armée congolaise affronte depuis mai les mutins du M23.

Se basant sur un rapport de l’ONU, paru en juin, la République démocratique du Congo accuse le Rwanda de soutenir ces ex-rebelles du Congrès national de défense du peuple (CNDP) en leur fournissant entre autres des armes et munitions. Ce que Kigali nie. Même si, ce vendredi, les forces rwandaises ont quitté la RDC, les tensions persistent entre les deux pays.

En attendant l’envoi d’une force neutre de stabilisation de la frontière commune entre la RDC et le Rwanda, les mutins du M23 ne cessent de se politiser. Ils ont, en effet, formé leur propre gouvernement, déclarant par ailleurs leur volonté de négocier avec les autorités congolaises.

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