Nord-Mali : compromis militaire entre Bamako et Cedeao


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La Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le gouvernement malien ont trouvé un terrain d’entente. Les deux parties sont parvenues à un accord sur l’intervention militaire au Nord-Mali. Comme attendu, l’armée malienne mènera les opérations et les forces de la Cedeao l’appuieront par des frappes aériennes.

De la discorde au compromis. Pas plus tard que ce mardi 14 août, la Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le gouvernement malien divergeaient sur la question de l’envoi de troupes au Nord-Mali pour y déloger les islamistes qui contrôlent ce territoire depuis qu’ils ont chassé le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). « Le président par intérim Dioncounda Traoré tente de former un nouveau gouvernement d’unité nationale, alors que la Cedeao cherche, elle, à définir les contours de la force d’intervention qui tentera de reconquérir le Nord du Mali », soulignait alors RFI.

L’accord est tombé ce jeudi 16 août. « Les participants à la rencontre de Bamako sont parvenus à s’accorder sur deux des trois phases que devrait comporter l’intervention de la Cedeao au Mali », rapporte sahel-intelligence.com. Comme voulu, l’armée malienne mènera les opérations et les forces de la Cedeao appuieront les troupes au sol par des frappes aériennes. Selon le média, il ne resterait plus qu’à se mettre d’accord sur les modalités de sécurisation des organes de transition à Bamako, pour enfin présenter une résolution à l’ONU en vue d’une intervention armée de reconquête du Nord-Mali. Pour ce faire, la Cedeao devrait, par ailleurs, s’organiser pour mobiliser la force militaire qui chapeautera la mission. Quant au gouvernement malien, il doit garantir une équipe ministérielle de transition fiable à même de gérer le contexte politique en cas de guerre contre les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et ceux d’Ançar Dine, groupe de Touaregs pro-charia.

Reste à savoir quelle sera la réaction des bérets verts, auteurs du coup d’Etat du 22 mars. Ce mercredi, ils ont mis en garde le gouvernement malien contre toute intervention militaire étrangère au Nord-Mali. « Le capitaine Sanogo l’a répété à plusieurs reprises : il ne veut pas de militaires étrangers pour régler la situation dans le Nord », rappelait RFI.

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