Maroc : ils ont osé dire « STOP » à… Mohammed VI


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Le roi du Maroc, Mohammed VI
Le roi du Maroc, Mohammed VI

Ils sont 400 artistes et acteurs marocains, qui se sont mobilisés pour rédiger un manifeste, et dénoncer la répression des autorités du royaume. Dans le même temps, ils ont pointé la régression des droits de l’Homme et de la liberté d’expression dans le royaume dirigé par Mohammed VI.

L’information a été donné par Le Figaro qui indique que des artistes « parlent pour ceux qui ne peuvent pas ou n’osent pas ». Précisant que « 400 artistes et acteurs marocains se sont mobilisés pour rédiger un manifeste contre la répression policière et la diffamation ambiantes dans le pays maghrébin ».

« Plusieurs cas d’emprisonnement politique et de harcèlement, parmi lesquels l’arrestation des journalistes Omar Radi et Hajar Raissouni, ainsi que les répressions subies par des mouvements sociaux », ont pointé les écrivains Abdellatif Laâbi et Abdellah Taïa, le cinéaste Faouzi Bensaïdi ou la chanteuse Oum, dans le manifeste intitulé « Cette ombre est là ».

Les signataires pointent en outre « les médias de “diffamation”, proches de l’appareil policier de l’État, ont joué un rôle important dans des violations flagrantes » des droits humains, convoquant « le harcèlement subi par Omar Radi », un journaliste et militant arrêté fin juillet pour une affaire de viol doublée d’accusations d’espionnage.

Le journaliste a été victime d’une intense campagne de diffamation dans des médias réputés proches du pouvoir. Outre ce manifeste des 400 artistes, deux ONG internationales (la Fédération internationale pour les droits de l’Homme et l’Organisation mondiale de lutte contre la torture) s’inquiétaient de cette arrestation, relève Le Figaro.

Ces ONG imputent ces actions à un « harcèlement judiciaire continu et prolongé contre M. Radi de la part des autorités marocaines ». Pour sa part, poursuit le journal, le manifeste réclame la « libération de tous les prisonniers politiques et le droit de la population de chercher, discuter, analyser, critiquer (…) sans être diffamé, criminalisé » ou « harcelé ».

Mi-juillet, rappelle le journal, un groupe de 110 journalistes avait appelé les autorités marocaines à prendre des mesures contre les « médias de diffamation » qui calomnient impunément des « voix critiques », alors que nombreuses étaient les ONG qui s’inquiètent d’une « dégradation des droits humains » au Maroc. Des messages à l’endroit du Cabinet royal, et qui sont directement adressé au souverain, à qui ces voix disent « STOP » à la répression.

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