Marc Ravalomanana annonce son retour à Madagascar


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Le président malgache destitué, Marc Ravalomanana, a annoncé qu’il allait retourner dans l’Etat insulaire, sous la protection de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), organisme régional composé de 13 membres.

Au cours d’un point presse, organisé le 15 avril à Mbabane, capitale du Swaziland, Marc Ravalomanana a déclaré que son retour permettrait d’engager un dialogue national avec Andry Rajoelina, qui lui a succédé à la tête d’une haute autorité de transition, dans l’espoir d’organiser des élections présidentielles d’ici à la fin de l’année 2009. Il n’a pas communiqué de date pour ce retour.

« J’ai été forcé de quitter le siège présidentiel sous la menace des armes, mais je retourne à Madagascar en paix. J’ai confiance en la SADC et suis certain qu’ils assureront ma sécurité ; je suis convaincu que cela va bien se passer », a déclaré Marc Ravalomanana à la presse.

« Seuls quelques soldats ont été mobilisés pour m’évincer du pouvoir, mais cela ne veut pas dire que l’armée entière est contre moi. Ceux qui ont exécuté le coup d’Etat sont des criminels qui ont employé des tactiques d’intimidation pour forcer les autres soldats à participer à leurs actes », a-t-il déclaré.

Le 16 février, M. Ravalomanana a également annoncé par téléphone à des milliers de ses partisans réunis dans le centre-ville de la capitale malgache avoir désigné un nouveau Premier ministre « légal », Manandafy Rakotonirina, une personnalité connue de longue date sur la scène politique malgache.

Un coup d’Etat en petit comité

Environ 150 à 200 soldats seulement étaient impliqués dans le coup d’Etat, a estimé M. Ravalomanana, ajoutant qu’il se sentait encouragé par la série de grandes manifestations organisées contre le putsch, à Antananarivo, la capitale.

« On m’a dit que les banques avaient fermé et que la situation n’était pas bonne. J’espère que les débats que nous espérons engager avec les partis politiques permettront de faire prévaloir la démocratie, et que la situation va s’apaiser », a-t-il déclaré.

« Notre Constitution devra peut-être être amendée pour pouvoir organiser de nouvelles élections cette année – bien que cela risque d’être une procédure compliquée – mais il faut qu’il y ait une démocratie à Madagascar, et non un départ forcé du pouvoir », a commenté M. Ravalomanana.

« Nous devons engager des débats avec tous les partis politiques et avec la société civile, pour former un gouvernement fondé sur le partage des pouvoirs, le temps d’organiser des élections ».

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