Mali : sale temps pour IBK et son fils Karim Keïta


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le Président malien, Ibrahima Boubacar Keïta
le Président malien, Ibrahima Boubacar Keïta

Alors que le chef de l’Etat malien subit la pression des populations, à travers le Mouvement du 5 juin, réclamant son départ, voilà que son fils Karim Keïta, est contraint à la démission de la présidence de la Commission parlementaire de la Défense.

Le fils d’Ibrahim Boubacar Keïta, Karim Keïta, conspué par les manifestants maliens, a démissionné, lundi soir, de la présidence de la Commission parlementaire de la Défense. Comme justificatif, Keïta-fils, indique ne plus vouloir « être un argument pour des personnes en mal de programme ».

Karim keita
Karim Keïta, fils d’IBK

Point focal de la contestation au Mali, où certains craignent même une dévolution monarchique du pouvoir, le fils du Président malien, fait partie des personnalités publiques sur lesquelles se concentre la contestation qui a pris de l’ampleur dans le pays. C’est dans ce contexte qu’il a d’ailleurs démissionné de la présidence de la Commission parlementaire de la Défense.

Vendredi, les rassemblements, qui ont réuni à plusieurs reprises des milliers de Maliens contre le pouvoir, ont dégénéré en situation insurrectionnelle dans la capitale Bamako. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre ont fait au moins 11 morts. Une situation explosive dénoncée par la communauté internationale.

Lors de la contestation, les manifestants ont affiché des images montrant Karim Keïta, à l’étranger en compagnie de jeunes femmes avec de petites tenues. Les manifestants l’accusent d’être une personne aux mœurs légères, qui se payent du bon temps, au moment où « au Mali, les populations tirent le diable par la queue ».

« Certains ont fait de ma modeste personne un fonds de commerce politique, d’autres un déversoir de leurs ambitions inassouvies. Rien ne m’aura été épargné », s’est plaint Karim Keïta, dans une déclaration publiée sur Twitter, lundi 13 juillet 2020.

En démissionnant, Karim Keïta a indiqué « plus être un argument pour des personnes en mal de programme ». Conservant son fauteuil de parlementaire, le fils d’IBK a été élu député en 2013 avant d’être réélu en 2020.

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