Mali, Burkina Faso, Guinée : qui se ressemble s’assemble


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Abdoulaye Diop, Olivia Rouamba et Morissanda Kouyaté
Abdoulaye Diop du Mali, Olivia Rouamba du Burkina et Morissanda Kouyaté de la Guinée

Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée filent le parfait amour. Entre les trois pays, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce jeudi, les ministres des Affaires étrangères des trois pays se retrouvent à Ouagadougou pour renforcer les liens entre leur pays.

Comme le dit le proverbe, « qui se ressemble s’assemble ». Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ont beaucoup de points communs. D’abord, ils sont tous dirigés par des militaires putschistes. Deux d’entre eux, le Mali et le Burkina Faso ont battu le record du nombre de coups d’État en un temps record. Deux coups d’État en l’espace de neuf mois (août 2020 et mai 2021) au Mali avec à la manœuvre, le même homme : le colonel Assimi Goïta, à la tête du pays depuis lors. Au Burkina Faso, c’est presque le même schéma à quelques différences près. 23 janvier 2022. Un groupe d’officiers avec à sa tête le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba renverse le Président Roch Marc Christian Kaboré. Huit mois plus tard, ce dernier est évincé par ses frères d’armes avec comme chef de file, le capitaine Ibrahim Traoré.

Des pays proches de la Russie

Autre point commun : le Mali et le Burkina Faso sont en proie au djihadisme et ont perdu le contrôle sur une bonne partie de leur territoire respectif. Les deux pays ne cachent par ailleurs pas leur rapprochement avec la Russie. Sur ce terrain, la Guinée non plus n’est pas en reste. David Haba, directeur de cabinet du ministre guinéen de la Défense a clairement affiché les intentions de son pays à l’occasion du Forum militaire Armée 2022 qui s’est tenu à Koubinka, en août 2022 : « Nous avons une véritable amitié, des liens étroits entre les deux pays et les deux armées […]. Mon pays veut vraiment renforcer sa coopération [avec la Russie] au profit des deux pays », a-t-il déclaré, remerciant le partenaire russe « pour la qualité de notre coopération militaire ».

« Nous voulons vraiment scruter d’autres horizons, parce que nous voulons des partenariats gagnant-gagnant. Si on ne peut pas nous permettre d’acquérir des équipements militaires dans tel pays, on va aller dans d’autres pays pour l’acquérir », a déclaré le capitaine Traoré qui ne fait pas non plus mystère de son penchant pour la Russie.

Pour rappel, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, était au Mali mardi, il y a juste deux jours. Quoi qu’il en soit, ce type de coopération entre pays africains voisins est souhaitable pour une meilleure intégration régionale.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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