L’Istiqlal garant des valeurs fondatrices du Maroc


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La victoire inespérée de l’Istiqlal marque l’attachement du peuple marocain à ses valeurs fondatrices : légitimité de la monarchie, unité du pays, combat pour les Droits de l’Homme et les libertés publiques.

Les résultats définitifs des élections législatives marocaines du 7 septembre, publiés lundi 10 septembre par le Ministère de l’Intérieur marocain montrent avec netteté l’attachement du peuple marocain à ses institutions, à l’action de S.M. le Roi Mohammed VI, ainsi qu’aux valeurs de modernité dont, depuis sa création en 1944, le vieux parti indépendantiste de centre-droit n’a pas cessé d’être le défenseur.

La victoire de l’Istiqlal

L’Istiqlal arrive en effet en tête des formations politiques marocaines, avec 52 sièges, devant le parti islamiste modéré du PJD, 46 sièges, le MP, Mouvement Populaire, centriste et berbérophone, 41 sièges, le Rassemblement national des Indépendants, centriste, 39 sièges, et loin devant les socialistes de l’Union Socialiste des Forces Populaires, qui n’obtient que 38 sièges, contre 50 dans la précédente assemblée.

Les différents partis représentés au sein de la majorité sortante conservent donc la majorité au sein de l’Assemblée de 325 députés, mais connaissent un véritable bouleversement en leur sein, puisque l’USFP, qui représentait la force politique la plus influente, subit une défaite très nette.

L’alternance a joué en faveur de la droite libérale

Contrairement aux attentes de nombreux observateurs, l’alternance n’a donc pas joué contre la majorité sortante, mais, au sein des forces démocratiques, entre la gauche et la droite. Ce scrutin traduit dons la réussite de la politique d’ouverture menée par la monarchie chérifienne depuis les dernières années du règne de Hassan II, orientation confirmée ensuite par l’actuel souverain. Il traduit surtout la maturité politique du peuple marocain, qui a su jouer « l’alternance » sans recourir à l’islamisme.

Les valeurs libérales de l’Istiqlal ne remettent en effet nullement en cause les évolutions les plus marquantes du droit marocain au cours des dernières années : libéralisme politique, libéralisme économique, modernisation du code de la famille et du statut de la femme.

Mieux partager les fruits de la modernisation du pays

Dans une société marquée par de fortes disparités sociales que le dynamisme économique marocain ne parvient pas encore à juguler, la défaite de l’USFP marque avant tout l’échec « social » du gouvernement sortant dont la coalition majoritaire risquait de faire les frais.

La responsabilité du nouveau gouvernement sera donc de confirmer l’élan économique du Royaume, en accélérant un développement mieux partagé, afin que la population marocaine profite davantage de la modernisation des structures économiques du pays.

La démocratie marocaine sort renforcée de ces élections, mais les attentes sont en effet immenses, ainsi qu’en témoigne le taux d’abstention important enregistré (37% de participation seulement)… C’est dire la responsabilité qui pèse aujourd’hui sur les épaules des partis qui composeront la nouvelle coalition majoritaire ainsi redessinée.

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