Libye : les ex-rebelles sont en colère


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Après avoir combattu le régime de Mouammar Kadhafi, les ex-rebelles libyens réclament les indemnités promises par le Conseil national de transition (CNT). Ils ont pris d’assaut le siège du gouvernement à Tripoli mardi, provoquant des affrontements qui ont fait au moins un mort et quatre blessés.

La grogne des ex-rebelles contre le Conseil national de transition (CNT) est montée d’un cran ce mardi. Ils ont pris d’assaut le siège du gouvernement à Tripoli pour réclamer les indemnités promises par le Conseil national de transition (CNT). Prises au dépourvu par les assaillants, les autorités ont fait usage de la force pour les déloger, provoquant des affrontements qui ont fait au moins un mort et quatre blessés. Elles ont finalement réussi à maîtriser la situation en fin de journée. L’armée et la police ont renforcé les contrôles dans la ville car le gouvernement n’est pas à l’abri de nouvelles attaques. Sur les antennes de la télévision nationale, le Premier ministre Abdurrahim el-Keib a qualifié les miliciens qui ont tenté de pénétrer ses bureaux d’«hors-la-loi», rapporte la BBC ce mercredi.

«J’attends toujours ma prime ! »

Le versement de la prime estimée à 2 400 dinars libyens (soit 1 400 euros) par rebelle aurait été suspendu par le gouvernement en raison de fraudes. Ces compensations financières ont commencé à être versées depuis quelques semaines et le siège du gouvernement a été déjà attaqué par des miliciens qui réclamaient leur dû. Le 10 avril, des assaillants armés s’en étaient déjà pris au bâtiment, provoquant l’indignation du cabinet du Premier ministre et du CNT. Selon Jomode Elie Getty, ex-rebelle toubou, contacté par Afrik.com, « il y a déjà eu une vingtaine d’attaques de ce genre. De nombreux rebelles n’ont jusqu’à présent obtenu aucune indemnité. Moi-même j’attends toujours ma prime ». Les combattants blessés durant le conflit libyen sont aussi nombreux à attendre d’être pris en charge par les autorités. La plupart d’entre eux sont soutenus par leurs familles. Jomode Elie Getty estime que « le problème est que les anciens rebelles voient circuler beaucoup d’argent dans le pays. Ils se demandent donc où va cet argent dont ils ne bénéficient pas ? »

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