Libye : les autorités prennent le contrôle du pétrolier nord-coréen


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Le pétrolier nord-coréen qui tentait de regagner l’Asie avec à son bord du brut libyen a été intercepté par la marine libyenne.

Les autorités libyennes ont indiqué ce lundi avoir pris le contrôle du pétrolier nord-coréen qui essayait de quitter la Libye avec à son bord une cargaison de pétrole « illégale », vendue par les rebelles de la Cyrénaïque, à l’est du pays. La marine et des forces pro-gouvernementales ont intercepté le navire et l’on conduit dans un port contrôlé par l’Etat. La veille, le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, avait menacé de bombarder le navire s’il tentait de quitter le port d’Al-Sedra avec du pétrole libyen à son bord. Cette menace n’a pas empêché les rebelles de charger le navire.

En janvier dernier déjà, les autorités libyennes ont du faire usage de la force afin d’empêcher un pétrolier battant pavillon maltais d’approcher du port d’Al-Sedra.

Une guerre de pétrole

La région de Cyrénaïque est actuellement contrôlée par des rebelles séparatistes, partisans du fédéralisme, qui bloquent depuis plus de huit mois plusieurs ports pétroliers, empêchant ainsi les autorités d’exporter du brut. Les conséquences sont significatives : les recettes financières se sont établies à 40 milliards de dollars en 2013, soit une baisse d’environ 20% par rapport aux prévisions du gouvernement.

Un véritable bras-de-fer s’est engagé depuis l’été 2013 entre Tripoli et les autonomistes. L’homme qui défie le gouvernement libyen est Ibrahim Jadhran. Il a affirmé ce lundi avoir 10 000 sous ses ordres, et que toute intervention serait perçue comme une déclaration de guerre. Ce dernier prétend agir « au nom du peuple de Cyrénaïque » qui, selon lui, vit sous les mêmes conditions que sous Kadhafi. « Le gouvernement de Tripoli n’a rien fait », explique-t-il. Jadhran et ses hommes, censés être les protecteurs des sites pétroliers de l’Est les ont finalement pris en otage, privant ainsi le pays de sa première source de revenus.

Le gouvernement libyen qui à plusieurs reprises a brandi le spectre d’une intervention militaire en Cyrénaïque, n’a jamais mis ses menaces à exécution.

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