Les civils français quittent la Côte d’Ivoire


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L’évacuation des ressortissants français en Côte d’Ivoire a débuté ce mercredi matin en Côte d’Ivoire. Face à une situation qui ne s’améliore guère, Paris a décidé d’organiser le rapatriement des siens menacés par un violent mouvement anti-français depuis le week-end dernier à Abidjan. Opposition qui se radicalise de plus en plus, notamment depuis la fusillade de mardi, entre les manifestants et l’armée française, qui avait fait huit morts.

Par Badara Diouf

Les Français quittent la Côte d’Ivoire. Paris a débuté, ce mercredi, le rapatriement de ses ressortissants dans le pays. Une mesure qui répond aux impératifs sécuritaires imposés par une situation extrêmement tendue à Abidjan et ailleurs, où enfle l’hostilité anti-française. Les relations entre manifestants et soldats français se sont dégradées, mardi en fin d’après-midi, lors d’une confrontation entre les forces françaises et une foule abidjanaise remontée, qui a fait huit morts. Un climat d’émeute qui inquiète Paris.

Face à un tel regain de tension, le gouvernement français relayé par son ministère des Affaires étrangères, a pris la précaution d’annoncer son souhait d’évacuer ses ressortissants qui veulent quitter le pays. Ce sont les soldats du 43ème Bima qui ont la mission d’exécuter cette opération de rapatriement. Le premier avion a décollé ce mercredi matin, trois autres devaient suivre. En tout près de 1 400 Français devraient rejoindre l’aéroport Roissy Charles De Gaulle à Paris. Les ressortissants italiens, belges, allemands, canadiens, ne sont pas en reste et font de même pour quitter le pays.

Médiation sud-africaine

Depuis le début de cette crise qui gangrène la Côte d’Ivoire, samedi dernier, les déclarations officielles fusent de toutes parts, aussi bien du côté du gouvernement français que des pouvoirs publics ivoiriens. Chacun accuse l’autre d’avoir une responsabilité dans la genèse de ce conflit politique et militaire qui a déjà provoqué de nombreux morts et des centaines de blessés. La tentative de médiation face à ce drame monopolise les porte-paroles des Etats sud-africain, français, ivoirien et maintenant américain, ainsi que les Nations-Unies. Ainsi, la capitale ivoirienne est sur le devant de la scène médiatique internationale. Le Président Thabo Mbeki a invité les représentants du parti au pouvoir et les rebelles à se rendre en Afrique du Sud afin de poursuivre la médiation qu’il a entamée face à cette crise politique. Pour beaucoup, ce chaos ivoirien est à juguler au plus vite, pour éviter qu’il ne déstabilise toute la sous-région, ou ne se termine en guerre civile et en bain de sang.

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