Législatives au Congo : large victoire du parti au pouvoir dès le premier tour


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Le parti du président Denis Sassou Ngesso a remporté les élections législatives du 15 juillet dès le premier tour. Le parti présidentiel a raflé 57 sièges sur les 135 que compte l’Assemblée nationale congolaise. L’opposition dénonce des fraudes.

Sans surprise, le parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou Ngesso est en tête du premier tour des élections législatives du 15 juillet avec 57 sièges acquis sur les 135 que compte l’Assemblée nationale. Dans le centre et le Nord du pays, le PCT est victorieux dans la quasi-totalité des circonscriptions. Les alliés du parti au pouvoir ont brigué dix sièges. Ces résultats ont été annoncés par le ministre de l’Intérieur, Raymond Zephirin Mboulou.

Le deuxième tour du scrutin est prévu pour le 5 août. Le ministre de l’Intérieur, qui veut éviter que des incidents éclatent dans le pays, a souhaité « bonne chance aux candidats en ballotage et les invite à contenir leurs militants respectifs, pour que nous ayons le 5 août une élection apaisée, juste et transparente, excluant toute forme de violence », rapporte RFI.

L’opposition dénonce des fraudes

Du côté de l’opposition, déjà peu représentée à l’Assemblée nationale, c’est un échec cuisant. L’opposant Mathias Dzon, chef de l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD) a été battu dans sa propre circonscription, à Gomboma, dans le centre du pays, par le candidat du PCT et maire de Brazaville, Hugues Ngouélondélé.

Dès la fin du vote, la tension est montée d’un cran. Les partisans du leader de l’ARD ont dénoncé des fraudes. Ils ont attaqué le siège de la Commission nationale électorale (Conel). Mathias Dzon a en effet évoqué des listes fictives d’électeurs qui expliquaient, selon lui, le fort taux d’abstention. L’opposant a également indiqué avoir « enregistré 1 000 procurations avec de faux actes de naissance et empêché ceux qui les détenaient de voter ».

Il n’y a aucun doute. Pour Mathias Dzon, « ces élections sont truquées », dénonçant « une grande fraude organisée (…) avec la complicité des militaires », revendiquant la victoire. Son adversaire « n’a même pas obtenu 15% des suffrages », assure-t-il. « Quand on regarde l’ensemble des résultats, 90% d’élus viennent du PCT, selon lui. Ca n’a rien à voir avec la réalité sur le terrain, ca n’a aucun sens. Nous ne reconnaissons pas ces résultats parce qu’ils sont complètement faux. »

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