Législatives algériennes : l’alliance verte menace de se retirer


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Le bloc islamiste, composé d’Ennahda, El Islah et du Mouvement de la société pour la paix (MSP), passe à la vitesse supérieure et exige une vraie transparence lors des élections législatives, faute de quoi l’alliance verte boycottera le vote.

(De notre correspondant)

Son de clairon sans ambages de la part de l’alliance verte. La coalition, constituée le 7 mars 2012 et animée par les trois partis islamistes Ennahda, El Islah et le Mouvement de la société pour la paix (MSP), réclame la transparence promise par le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika. La première conférence de presse du bloc, organisée conjointement ce dimanche à Alger par MM. Aboudjerra Soltani du MSP, Akkouchi d’El-Islah et Rebaï d’Ennahda, est révélatrice de la ferme volonté du groupe d’asseoir son ambition politique, fondée sur l’équité et la transparence. Les leaders ont ainsi rappelé que, en cas d’irrégularités lors des élections législatives du 10 mai, l’Alliance descendrait dans les rues.

« Si nous découvrons qu’il y a eu fraude, nous nous retirerons des élections et dans ce cas, le pouvoir aura à s’expliquer avec la population », ont déclaré les responsables de l’alliance. Cette sortie médiatique au parfum préélectoral est de nature à mettre le pouvoir devant le fait accompli et devant ses responsabilités : une quelconque irrégularité pourrait entraîner des violences.

« Nous prévenons le pouvoir contre toute tentation de fraude »

Les membres de l’alliance verte, selon lesquels le pouvoir a des antécédents dans « la fraude », avertissent que « toute fraude mènera à un jeu dangereux », et que, « les responsables des élections nous pousserons à des choix que nous ne voulons pas ». Les partis ne sont pas davantage rassurés par l’installation, le 22 février, par le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia, d’une commission électorale comprenant un secrétariat permanent composé de « compétences nationales désignées par voie réglementaire », de représentants des partis politiques participant au scrutin et de représentants des candidats indépendants. D’autres partis politiques, comme le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de l’ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali, ont également invoqué ce principe de transparence pour boycotter ces élections déjà qualifiées de « mascarade ».

Mais les islamistes ne semblent pas défaitistes, ils laissent entendre qu’ils pourront rendre justice eux-même en descendant dans les rues si la transparence et l’équité venaient à faire défaut.

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