Philippe Onyancha, le tueur en série qui buvait le sang de ses victimes…


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Philippe Onyancha
Philippe Onyancha

Philippe Onyancha a comparu mardi devant la Haute Cour de Nairobi, au Kenya, pour 19 meurtres. Le tueur en série, qui suçait le sang des femmes et enfants qu’il avait préalablement étranglés, projetait de parvenir à un total de 100 victimes.

Il rêvait de tuer 100 personnes. Philippe Onyancha aura été stoppé dans son funeste dessein après avoir commis au moins 19 meurtres en deux ans. Le tueur en série de 32 ans a laissé entendre à la police qu’il était tombé sous la coupe d’esprits maléfiques. C’est pour les satisfaire qu’il voulait boire le sang de 100 femmes et enfants. Adepte d’un culte animiste dont il n’a pas donné le nom, il a expliqué que : « pour parvenir au niveau supérieur, il fallait que je tue beaucoup de gens et que je rencontre le chef du culte ».

Le criminel et deux de ses complices arrêtés la semaine dernière ont comparu devant la Haute Cour de Nairobi, mais en l’absence d’avocat, ils n’ont pas pu être jugés. Le rôle des deux complices du « vampire kényan » reste à déterminer, mais ils ont contribué à la mort de la dernière victime du tueur en série, Anthony Nijura, un petit garçon de 9 ans. Le 29 juin, commencera la procédure du « plaider coupable ». Dans le système judiciaire kényan, d’inspiration anglo-saxonne, cette procédure permet de proposer au prévenu une peine inférieure à celle encourue en échange de la reconnaissance de sa culpabilité.

« Je peux me souvenir très précisément des circonstances de chacun de ces meurtres, c’est comme si cela était arrivé aujourd’hui, a déclaré l’ancien gardien de sécurité à la presse. Je peux vous mener à tous les lieux », a-t-il ajouté avant de conduire la police auprès des corps de cinq de ses victimes vendredi.

Les esprits lui donnaient le pouvoir de subjuguer ses victimes pour les soumettre, explique t-il, admettant toutefois qu’il s’en prenait volontiers aux femmes et aux enfants parce qu’ils sont plus vulnérables: « Quand l’urgence de tuer me prend, ce sont les victimes les plus faciles ».

Philippe Onyancha : « La passion de tuer »

« C’est un besoin qui grandit en vous une fois que vous avez été initié, et depuis que j’ai ce truc, j’ai toujours eu la passion de tuer », a-t-il déclaré. « Quand je rencontre ma victime, elle ne peut pas me résister. Je n’ai qu’à la saluer, lui serrer la main et elle devient faible. » Onyancha affirme qu’il a étranglé toutes ses victimes mais n’a pas abusé d’elles sexuellement. S’exprimant sans montrer d’émotions apparentes, il a expliqué que le besoin de tuer devenait chaque fois plus impérieux. Et que l’acte d’étrangler, puis de boire le sang de ses victimes, provoquait chez lui beaucoup de « plaisir et de satisfaction ».

Le meurtrier en série qui a sévit à Nairobi et dans d’autres villes du Kenya a tué au moins deux des femmes qu’il était censé protéger dans le cadre de son métier. Deux autres étaient des prostituées. Une autre encore avait eu la malheureuse idée de l’inviter chez elle. Réclamer une rançon au père du petit Anthony Nijura aura été le dernier fait d’armes du tueur, qui passait pour un mari discret et sans histoire. La police a pu retrouver le kidnappeur qui s’est révélé être un tueur en série à l’aide du téléphone portable utilisé pour passer l’appel. Anthony Nijura était déjà mort.

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