Le salut de l’Afrique passe-t-il par Obama ?


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Ce ne sont pas seulement les Etats-Unis d’Amérique, mais également l’Afrique et le reste du monde qui retiennent leur souffle en attendant de découvrir l’identité de la personne qui sera élue pour siéger dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, à l’issue de l’élection du 4 novembre, apprend-on de l’hebdomadaire économique éthiopien, « Capital ».

Apparemment déçu par le peu d’empressement de l’administration de George W. Bush à s’intéresser aux questions brûlantes qui interpellent le continent africain, l’hebdomadaire souligne que le rêve du continent correspond à l’ambition du candidat du parti Démocrate américain, Barack Obama, pour son propre pays.

“L’Afrique a besoin d’une Amérique capable de vivre en accord avec ses principes fondateurs, une Amérique qui contribuera à l’éradication de la situation de profonde oppression qui existe dans chaque coin de notre continent”, souligne l’éditorialiste de « Capital », dans l’édition de cette semaine.

Commentant la course à la présidence au lendemain de la Convention du parti Démocrate, « Capital » qualifie Obama de “produit unique d’une nation unique, qui est aujourd’hui en quête d’une philosophie nationale et internationale différente”.

Cependant, faisant référence au discours qu’il a prononcé le 28 août dernier, pour marquer son acceptation de la proposition de défendre les couleurs du parti Démocrate à la présidentielle, « Capital » se dit déçu de voir qu’Obama n’a pas fait mention du continent africain et de ses innombrables problèmes.

“Le candidat doit être assez intelligent pour réaliser que, sous l’administration Bush, l’aide au développement a été portée à un niveau sans précédent de toute l’histoire des Etats-Unis”, reconnaît le journal, tout en notant que le programme PEPFAR (Plan d’aide d’urgence des Etats-Unis à la lutte contre le SIDA) est devenu une véritable bouée de sauvetage pour des millions d’Africains vivant avec le VIH/SIDA.

L’Afrique, une priorité?

“Nous espérons que lorsque les Démocrates auront mis un terme à leurs huit années de marginalisation et que le peuple américain aura commencé à faire appliquer les promesses de campagne relatives au financement des réformes fiscales d’Obama, l’Afrique ne sera pas exclue du budget”.

“Qui plus est, ajoute « Capital », les Africains pensent que s’il est élu Obama sera ce qui pouvait arriver de mieux au continent, en particulier dans le domaine de la promotion et de la protection de la démocratie, de la justice sociale, de l’équité économique, de la liberté de la presse et de la bonne gouvernance.

“Ce sont là les questions brûlantes qui interpellent notre continent et celles pour lesquelles, malgré la générosité dont elle a fait montre en finançant des programmes de lutte contre le VIH/SIDA, l’administration américaine en place manque singulièrement d’engagement”.

Reconnaissant que le monde des médias est dominé par la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis et que la planète vote par défaut, le journal ajoute avec une certaine résignation que le sens dans lequel l’Amérique aura voté sera le sens qui s’imposera au reste du monde.

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