Le Nigeria veut renégocier ses contrats pétroliers


Lecture 2 min.
arton13385

Le Nigeria souhaite renégocier les contrats pétroliers signés avec les multinationales afin de tenir compte de l’augmentation du prix du baril sur le marché international, a révélé, mardi à la PANA, Jean-Jacques Mosconi, directeur Stratégie de Total.

« La demande a été clairement exprimée. Il s’agit de contrats de partage de production qui avaient été signés avec un baril entre 30 et 50 dollars », a-t-il dit, jugeant légitime la demande de réexamen des autorités nigérianes.

« Nous sommes aujourd’hui et sans doute pour très longtemps, avec un baril à plus 80 dollars. Il est donc normal que des pays comme le Nigeria demandent la révision du contrat de partage. Cette demande n’est pas spécifique aux pays africains », a souligné le directeur Stratégie du groupe pétrolier français.

Le Nigeria est le premier producteur de pétrole brut d’Afrique au Sud du Sahara avec près de 2 millions de barils/jour extraits par les plus grandes multinationales du secteur, dont Exxon/Mobile, Shell, Chevron et Total.

« Nous produisons, à nous seuls, près de 260.000 barils/jour au Nigeria. Ce niveau de production est du reste appelé à augmenter dans les prochaines années », a assuré M. Mosconi, qui a annoncé la mise en service de trois nouveaux champs dans les prochaines années.

« Nous avons un certain nombre de grands projets offshore au Nigeria. Ils vont se concrétiser par le démarrage en 2010 du champ d’Ofon avec une production de 100.000 barils/jour. A court terme, nous allons démarrer, en 2009, la production du puits pétrolier d’Akop pour une production de 200.000 barils/jour », a détaillé le directeur Stratégie de Total.

Il a, par ailleurs, indiqué que le groupe pétrolier français démarrera en 2011 « Usan », son troisième nouveau champ pétrolier au Nigeria pour une production de 180.000 barils/j.

« Nous serons opérateur avec 20% sur ce champ contre 24% sur le champ d’Akpo. D’autres perspectives de développement du secteur pétrolier existent au Nigeria, notamment sur le pôle d’Egina », a expliqué M. Mosconi.

« Pour moi, le Nigeria restera pour longtemps encore la première puissance pétrolière en Afrique. Ce qui lui ouvre de bonnes perspectives de développement avec un baril de pétrole à près de 100 dollars. On vivra durablement avec cette tendance à la hausse », a-t-il encore martelé.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News