Le Nérica à Conakry


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En moins de trois ans, le nouveau riz pour l’Afrique, le Nérica, a permis à la Guinée de réduire ses importations. Déjà 10 millions de dollars ont été économisés grâce à l’exploitation de cette graine miracle, plus résistante et plus nutritive.

Le riz hybride fait ses premières preuves en Guinée. Le Nerica (New rice for Africa), nouveau riz africain découvert dans les années 1990 par les chercheurs de l’Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire) devrait permettre de multiplier les productions de riz et répondre ainsi aux exigences du climat et aux besoins alimentaires du continent. Grâce à cette graine miracle, la Guinée a amélioré de façon notable la quantité de ses productions. Malgré ses 780 000 hectares de terres cultivables, le pays est très dépendant de l’offre extérieure.

Des récoltes multipliées par 20

Pourtant en moins de trois ans, les récoltes ont été multipliées par 20 passants de 15 000 tonnes en 2000 à 300 000 tonnes cette année, selon les projections de l’ADRAO. La graine a été introduite en 1997, les cultures expérimentales ont vite laissé la place à la production à plus grande échelle. L’amélioration des récoltes a également allégé la facture d’importation du pays. D’après l’association, l’exploitation du Nérica a permis à la Guinée de faire une économie de 10 millions de dollars, en 2001. Selon les données de la FAO, la Guinée achète en moyenne 262 000 tonnes de riz par an, alors que son potentiel rizicole est estimé parmi les plus productifs de la région.

Ce riz issu du croisement entre deux graines, africaine et asiatique, est un alliage de robustesse et de rendement. « C’est le résultat de techniques délicates et complexes, mais qui ne fait appel à aucune modification génétique. Les Nérica ne sont en aucun cas des OGM », explique Kanayo Nwanze, directeur général de l’ADRAO. Le Nérica est cultivé en moins de temps que les variétés traditionnelles. Entre 30 à 50 jours de moins, ce qui augmente les capacités de production. Plus nutritive et plus robuste, la graine résiste à de nombreuses maladies, à la sécheresse et aux sols peu fertiles.

(1) Guinéenews, 29 août 2002

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