Le naufrage du Joola


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Drapeau du Sénégal
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Le bilan du naufrage du ferry sénégalais le Joola ne cesse de s’alourdir. Selon le dernier bilan, au moins 970 personnes ont péri ou sont encore portées disparues. Les chances de retrouver des personnes vivantes sont très minimes.

Les autorités sénégalaises ont revu, dimanche soir, tous les chiffres à la hausse. Sauf celui des survivants. Le ferry qui transportait la liaison entre la Casamance et Dakar a chaviré le 26 septembre, au large des côtes gambiennes. Selon le dernier bilan officiel, au moins 970 personnes ont trouvé la mort ou sont encore portées disparues. Seuls 64 passagers ont pu survivre au naufrage survenu vers 23 heures.

Le ferry, construit pour 550 personnes, transportait 1 034 personnes. L’Etat sénégalais, par la voix du président Abdoulaye Wade, a reconnu sa responsabilité dans ce drame d’autant plus que le bateau appartenait à l’armée. En plus de la surcharge et de l’état du ferry, les conditions climatiques ont été très défavorables. La forte tempête qui a secoué le bateau aurait précipité le naufrage et rendu les secours plus difficiles.

Tempête et négligences

Les autorités avouent que les chances de retrouver des survivants sont très minimes. Environ 350 corps ont été récupérés. Devant l’ampleur du drame, les opérations d’identification des corps sont extrêmement difficiles. Ainsi, dès samedi, des photos de victimes sont affichées dans six endroits de Dakar, notamment à l’Hôtel de Ville, où des familles tentent de reconnaître leurs proches. Une vingtaine d’assistants sociaux et de psychologues sont disséminés à la mairie et dans cinq autres « sites » dakarois où sont affichées les photos des victimes non identifiées du naufrage pour aider moralement les parents des victimes. Le président Wade a suggéré que les corps impossibles à identifier soient inhumés dans un même cimetière, sorte de mémorial aux « naufragés du Joola« .

Les passagers du navire étaient principalement sénégalais mais plus d’une quarantaine étaient des étrangers, issus d’une dizaine de pays dont vingt Bissau-Guinéens et dix Français. Les familles des victimes, en colère, demandent la démission du ministre des Transports.

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