Le Maroc a sa Fédération de surf


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Les surfeurs marocains ont enfin un cadre légal leur permettant de canaliser leurs efforts. La Fédération royale marocaine de surf (FRMS) vient d’être portée sur les fonds baptismaux. Sa présidence a été confiée au jeune Hicham El Ouarga qui ne vit que par et pour le surf. Rencontre.

Agé de 30 ans, le premier président de la FRMS, Hicham El Ouarga, est un grand amateur de glisse et de surf. Sa première planche, il l’a eue à l’âge de 14 ans et depuis il ne peut plus s’en passer. Après deux ans de tractations et de concertations, il vient de réaliser l’un de ses voeux les plus chers : créer dans son pays une fédération de surf.

Afrik : Dans quelles conditions avez-vous fondé la FRMS ?

Hicham El Ouarga : C’est un travail de fond qui a duré près de deux ans. Avec des amis, nous avons mis sur pied une commission préparatoire à la création de la FRMS. Elle a élaboré les statuts, fait des propositions de partenariats et établi un calendrier des principales échéances. C’est ce travail que nous avons montré à l’assemblée générale constitutive et qui a été approuvé par tous les membres présents.

Afrik : Quelle a été la réaction des autorités publiques ?

Hicham El Ouarga : Elles nous ont encouragés et encadrés dans nos démarches. Mais, pour dire les choses comme elles sont, leur intérêt pour le surf était loin d’être fortuit. Le surf n’est pas qu’une discipline sportive, c’est également un atout touristique. Notre engagement pour la promotion du surf rentrait dans le cadre du projet  » 10 millions de touristes au Maroc dans 10 ans « .

Afrik : C’est ce qui explique certainement le fait que l’Office marocain de tourisme soit votre partenaire officiel…

Hicham El Ouarga : Tout à fait. Nous allons travailler ensemble. Il va nous octroyer des subventions, parrainer nos événements . En contre partie, la médiatisation des compétitions permettra une meilleure visibilité de l’offre touristique marocaine. L’atout du surf chez nous, c’est d’abord nos 3000 km de côte, dont 2500 le long de l’océan Atlantique.

Afrik : Qui sont les surfers au Maroc ?

Hicham El Ouarga : Principalement les touristes étrangers et quelques nationaux aux revenus assez élevés. Ce sera l’une des batailles de la FRMS : démocratiser le surf. Nous comptons environ 2000 licenciés répartis dans 16 clubs et écoles de surf.

Afrik : Quels sont vos autres projets ?

Hicham El Ouarga : A court terme, médiatiser fortement les Masters de janvier prochain à Safi. C’est une compétition qui regroupe tous les grands champions mondiaux. Ils seront du 20 janvier au 2 février 2003 au Maroc. Ce sera notre premier galop d’essai. A moyen et long terme, nous voulons éditer un guide du surf au Maroc, qui sera traduit en plusieurs langues, et poursuivre la formation des encadreurs et des juges.

Afrik : Quel est votre budget ?

Hicham El Ouarga : Il est de 300 000 dirhams. Il est certes modeste mais n’oubliez pas que nous faisons juste nos premiers pas comme association légalement reconnue.

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