Le Burundi s’enfonce dans la violence, 8 personnes tuées par balles


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Au moins huit personnes ont été tuées par balles dans une fusillade, dans plusieurs quartiers de la capitale burundaise Bujumbura, dans la nuit de samedi à dimanche.

C’est une véritable escalade de la violence que connait le Burundi. Au moins huit personnes ont été tuées par balle dans une fusillade, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la capitale burundaise Bujumbura. Des fusillades ont fait huit morts, dans la nuit de samedi à dimanche, à Bujumbura. Et des explosions ont retenti dans plusieurs quartiers de la capitale burundaise, selon l’agence de presse britannique Reuters. Les victimes seraient pour la plupart des civils.

Selon plusieurs témoins, qui se sont confiés à Reuters, les meurtres ont été commis par des policiers. Ils étaient selon eux accompagnés de militants de la branche jeunesse du CNDD-FDD (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie) au pouvoir, qui ont pillé des boutiques. Depuis la réélection de Pierre Nkurunziza, la violence s’est intensifiée au Burundi. Le pays a basculé dans la crise politique lorsque le chef d’Etat a décidé de briguer un troisième mandat. Plusieurs manifestations ont alors éclaté dans le pays pour contester sa candidature jugée anti-constitutionnelle.

Bien que Pierre Nkurunziza se soit maintenu à la tête du pays, après des élections boycottées par l’opposition et contestées à l’international, le pays reste très instable. Et les assassinats notamment de figures importantes
de la vie politique s’enchaînent. A tel point que de nombreux observateurs affirment craindre que le pays bascule dans la guerre civile. Pas plus tard que lundi dernier, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme n’a pas caché son inquiétude de «l’augmentation alarmante» des assassinats et des arrestations au Burundi depuis un mois.

Face à la situation qui ne cesse de se dégrader, les premières sanctions contre le pays commencent à tomber. La Belgique a décidé vendredi 2 octobre de suspendre une partie de son aide à son ancienne colonie. « La coopération policière est arrêtée sur le champ. L’arrêt définitif des interventions suspendues et la réorientation des moyens dépendront de l’évolution du dialogue européen avec le Burundi qui débutera d’ici peu », a expliqué le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo.

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