Le Burundi et le Rwanda s’accusent mutuellement de déstabilisation


Lecture 2 min.
arton51492

Le Burundi a réitéré, mercredi, les accusations selon lesquelles des opposants burundais seraient entraînés militairement au sein de camps de réfugiés burundais situés au Rwanda. Après avoir enquêté en territoire burundais, la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a manifesté sa volonté d’envoyer une mission au Rwanda.

La tension monte entre les autorités burundaises et rwandaises qui s’accusent mutuellement d’instrumentaliser des opposants pour déstabiliser leur pays. Ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères du Burundi, Willy Nyamitwe, a réaffirmé détenir des informations sur l’entraînement militaire d’opposants burundais dans des camps de réfugiés en territoire rwandais, relève la BBC. « Le ?Burundi? a fait part de ses craintes au ?Rwanda? par voies diplomatiques, sans réponse jusqu’à date », a-t-il déclaré.

Le Rwanda accuse le Burundi d’abriter des membres du Front Démocratique de la Libération du Rwanda (FDLR), des opposants Hutus au régime de Kigali.

Lire sur le sujet : Crise au Burundi : les Etats-Unis et le Rwanda accusés d’ingérence

Le Conseil des ministres de la Conférence Internationale sur la région des grands lacs (CIRGL), après avoir envoyé une mission pour éclaircir ces allégations au Burundi, a annoncé dimanche dernier vouloir en dépêcher une au Rwanda voisin. Les autorités burundaises avaient alerté le CIRGL à ce sujet.

Un nouvel opposant assassiné

Le Directeur au ministère rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a rejeté en bloc ces accusations. « Le Rwanda a demandé que soit envoyée une mission d’experts de la CIRGL pour vérifier cette présence de FDLR au Burundi. Nous n’avons pas hésité d’accepter, et cette mission est venue et a fait son travail sur le sol burundais. Si le Rwanda n’a rien à se reprocher, il laisserait comme nous l’avons fait la mission d’experts de la CIRGL pour vérifier nos informations sur son sol », a répliqué Willy Nyamitwe.

Le Burundi est en proie à des violences récurrentes perpétrées par des hommes armés utilisant des techniques de guérilla, depuis la réélection contestée du Président Pierre Nkurunziza, le 15 juillet dernier. Des opposants et des membres du pouvoir sont régulièrement visés par des attaques. Ce mercredi, le président du parti d’opposition du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) pour la commune de Muramvya, Jean-Baptiste Nsengiyumva, a été assassiné. Des hommes armés lui ont tendu une embuscade avant de l’attaquer à la grenade, rapporte iwacu-burundi.org.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News