Foire Africaine 2011, un voyage au coeur de l’Afrique


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Du Gabon au Maroc, en passant par Madagascar, c’est l’Afrique dans son intégralité qui était réunie ce vendredi 14 Octobre à la Grande Halle de la Villette pour la 1ère édition de la Foire Africaine à Paris. Dans un complexe de 4000², 250 exposants ont offert durant 3 jours, la possibilité à plus de 50 000 visiteurs de découvrir la « Mère Afrique » sous toutes ses coutures.

La première Foire Africaine de Paris a été un succès. A l’origine de ce projet, un jeune entrepreneur, Marc Yao. Originaire de la Côte d’Ivoire et devenu chef d’une entreprise immobilière à Paris, il nourrit le souhait d’une Afrique unie et prospère. « On a constaté que la population africaine de France avait tendance à se regrouper en fonction de ses origines. Les Sénégalais avec les Sénégalais, les Ivoiriens avec les Ivoiriens, les Marocains avec les Marocains etc… La foire africaine est donc l’occasion pour tous les africains de France de se réunir dans un cadre à la fois chaleureux et ambitieux », a déclaré l’organisateur de l’évènement.

Le salon qui ouvrait ses portes vendredi pour trois jours de découverte a proposé de nombreux stands autour de l’emploi, de la téléphonie, du transfert d’argent, du logement, ou du commerce. De nombreuses sociétés et banques telles que la Société Générale, la CBIP, Bank of Africa, Africa 24, Ortel, Lebara ou encore le bouquet Africain étaient également présentes pour l’évènement. « On veut promouvoir l’Afrique et devenir une plateforme entre l’Afrique et l’Europe, » a déclaré Marc Yao. Contrairement à la Foire de Paris dont il s’est inspiré, l’entrée était gratuite : « On a longtemps hésité, mais connaissant notre communauté… , ironise-t-il. D’ailleurs, je n’organise pas cet événement pour gagner de l’argent. J’ai un travail pour ça. »

L’association « le Rêve Africain » premier partenaire de la Foire africaine était chargée de dénicher des « talents » franco-africains, puis de les promouvoir auprès de producteur et organisateurs de spectacles. « Comme l’esprit de la foire, on met en avant des artistes venant de tout le continent. Et pas seulement de l’Afrique de l’ouest ou du centre. » Les styles musicaux étaient donc divers et variés : IamBad, jeune interprète et comédien d’origine algérienne, Lëk Sèn rappeur Sénégalais à la voix profonde et touchante ou encore Binobin, un groupe de gnawa/marok’n Pop ont transporté leur public aux rythmes des guitares et balafons. Pour la première édition de la Foire Africaine, l’organisateur a fait venir de nombreux autres représentants de la diaspora africaine : Meiway, Abd Al Malik, Anis Benhallak, William Baldé, Phil Darwin, Alibi Montana, Thierry Cham etc…

Un projet d’envergure

La Foire Africaine, c’était entre autres l’occasion pour les jeunes entrepreneurs africains, venus des quatre coins du monde, de présenter leurs projets et créations. L’on pouvait alors admirer des sacs faits mains, des boubou brodés, des chaussures, des robes et des ceintures en Wax…

Toutes sortes de produits capillaires, culinaires et cosmétiques étaient exposés pour donner aux visiteurs l’opportunité de se balader d’univers en univers. Dior Lo, jeune styliste sénégalaise et Kamisha, créatrice congolaise, se sont lancées dans la confection de modèles en tissu traditionnels, le Wax. « Je veux permettre aux jeunes femmes de porter du Wax sans qu’elles aient l’impression d’aller à un mariage », a déclaré Dior en nous présentant l’une de ses créations. En plein essor et déjà très prisée de certaines stars internationales telles que Solange Knowles ou Alicia Keys, la mode du Wax attire de plus en plus de monde. La cuisine et la culture africaine étaient également à l’honneur. Entre deux stands, des cuisinières tunisiennes, sénégalaises et ivoiriennes proposaient aux gourmands en manque de saveur exotiques de gouter à des Pastels(beignets salés fourrés au poisson) sénégalaises , des « harouas », pâtisseries orientales, un Yassa, ou encore des « Chawarmas » Libanais. Un voyage culinaire qui semble avoir ravis le palais des visiteurs : « L’avantage, c’est de pouvoir découvrir les nourritures de plusieurs pays d’Afrique en une seule fois! » a déclaré un visiteur français visiblement fan des Pastels.

Des associations d’aides humanitaires et ONG étaient aussi présentes dans le but de faire connaître leurs projets d’aides à destination de l’Afrique. Locomodeve, Alliances Internationales et le Secours Islamique ont présenté leurs programmes : « C’est en grande partie grâce aux donateurs que nous arrivons à concrétiser ces projets », a déclaré Khadidia du Secours Islamique.

La beauté africaine était également mise en avant avec l’élection de la Miss Foire Africaine. Pour l’occasion, des défilés présentant les créations de couturiers africains tels que Kate AKOUYO, jeune styliste ou encore Mike Sylla couturier sénégalais ont été organisés. Mais le clou de cet évènement, c’était bien sûr la venue inattendue du grand saxophoniste Manu Dibango, qui, au cours d’un discours a félicité l’entrepreneur pour son initiative. « Cet évènement est un grand pas pour les Africains de France, et pour l’Afrique. Elle a su montrer le côté positif de l’Afrique ». Après un tel succès, Marc Yao envisage déjà d’organiser une deuxième édition l’année prochaine.

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