Jeux Africains : la boxe congolaise à l’offensive


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11èmes Jeux Africains / Autour de Kintélé… Deux boxeurs congolais se sont qualifiés pour les demi-finales de la compétition, qui se dérouleront ce samedi 12 septembre. Leurs prestations ont enflammé le public du Gymnase Nicole Oba de Talangaï, venu nombreux pour assister aux combats de ces rois du ring.

Une victoire par un K.O, nette et sans bavure, au 3ème round. Lors de cette première journée des quarts de finales, ce mercredi 9 septembre, le boxeur congolais Cédric Massala MC, terrasse littéralement, dans la catégorie des 60 kg, son adversaire, l’Algérien Zoheir Kedache, s’ouvrant ainsi les portes des demi-finales. Le lendemain, c’est au tour de son compatriote Francel Moussiesse, dans la catégorie des 46 à 49 kg, de se qualifier, lui aussi, pour les demi-finales, après sa victoire face au Botswanais Rammupudu Tefo. Ils sont donc deux représentants du Congo à se hisser à ce stade de la compétition, où les combats – déjà âprement disputés – sont de plus en plus relevés.

Ces bonnes performances de leurs pugilistes donnent entière satisfaction aux Congolais. Et tout particulièrement à l’un d’entre eux, Bernard Pépin Boungoula, le Secrétaire général de la Fédération congolaise de boxe. Mais tout autant que de la prestation de ses protégés, celui qui est par ailleurs coordonnateur du site du gymnase de Talangaï se réjouit également du comportement des… spectateurs.

Il y a de quoi, en effet. « Le public brazzavillois est très enthousiaste. Cela a même surpris le staff de la Confédération africaine de boxe, qui pensait que le public n’allait pas remplir le stade », a-t-il déclaré dans une interview aux Dépêches de Brazzaville. « Le gymnase Nicole Oba de Talangaï compte 3 500 places. Or chaque jour, plus de 5 000 places sont pourvues », souligne-t-il. « La police est à chaque fois obligée de bloquer l’accès aux retardataires parce qu’il n’y a plus de places à l’intérieur, ni assises ni débout ».

Autre grand motif de satisfaction, l’effet d’inspiration que produit la compétition auprès de la jeunesse congolaise et qui pourrait se traduire prochainement par une augmentation du nombre de licenciés dans la discipline. « Avant les Jeux Africains, la boxe s’exécutait timidement », relève le Secrétaire général de la Fédération congolaise de boxe avant de poursuivre : « Je pense que le public, et le jeune public en particulier, qui arrive très nombreux va désormais grandement s’intéresser à la pratique du noble art ».

C’est sans doute une des principales vertus de ces Jeux : créer un effet d’émulation auprès de la jeunesse congolaise et l’inciter, ainsi, à s’investir dans une discipline sportive. Cela sera d’autant plus possible à l’avenir qu’« aujourd’hui », conclut Bernard Pépin Boungoula, « le Congo possède les infrastructures et le matériel. Donc, les enfants peuvent maintenant s’exprimer pleinement dans la boxe ». Comme dans l’une des 24 autres disciplines représentées à l’occasion de cette 11ème édition des Jeux Africains, à Brazzaville.

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