Henri Salvador est parti faire swinguer les anges


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Henri Salvador

Henri Salvador s’est éteint à 90 ans, ce jeudi matin à 10h30. Il a été victime d’une rupture d’anévrisme. Il a quitté la scène, pour de bon cette fois… « On n’y peut rien, c’est ça la vie, Le temps s’enfuit et tout finit ». Peut-être pas tout justement, parce que tout le monde connait au moins une de ses chansons. Même les plus jeunes, parfois sans le savoir.

C’est sa maison de disque qui a prévenu la presse jeudi matin. L’artiste aux multiples talents, le musicien-compositeur-chanteur-interprète et comédien Henri Salvador est mort à 90 ans. D’une rupture d’anévrisme. Chez lui.

Chez lui ? Mais d’où vient-il exactement cet élégant vêtu de blanc ? Ses parents sont guadeloupéens, mais il naît à Cayenne, en Guyane, le 18 juillet 1917. Les Caraïbes bercent son enfance, mais c’est en France Métropolitaine qu’il fait l’apprentissage de la vie. Il y grandit et découvre la musique dans le Paris d’avant guerre, la belle époque, l’avènement du jazz : Louis Amstrong et Duke Elligton, qu’il écoute alors, vont éveiller sa vocation et le conduire dans les cabarets où il s’essaye à la guitare.

Il travaille avec les plus grands

Musicien d’abord puis chanteur-compositeur et interprète, il va, au cours de sa carrière, travailler avec les plus grands. Il rencontre Django Reinhardt, puis intègre l’orchestre de Ray Ventura qui l’entraîne en Amérique latine. Il publie des morceaux de blues et de jazz, interprète des textes de Boris Vian comme « Faut rigoler » (1958), et de Michel Legrand.

Il s’essaye au cinéma, sans grand succès. Mais, à l’époque des shows télévisés il exprime sa joie de vivre et son humour dans des sketches musicaux aussi populaires qu’inoubliables « le travail, c’est la santé » (1965), « Juanita banana » (1966), « Ah, c’qu’on est bien quand on est dans son bain » (1971)

La traversée des âges

Son répertoire musical a traversé les âges : même les plus jeunes connaissent « Zorro est arrivé » (1964), « le lion est mort ce soir » (1951) et la très fameuse « Une chanson douce » (1950) que fredonnent encore les mères à leurs tout petits.
Henri Salvador était, et restera, un artiste complet. C’était surtout un homme tendre et fantaisiste, qui savait manier l’humour, la popularité et l’élégance. Une élégance qu’il exprimait encore, il y a deux mois à peine, sur la scène du Palais des congrès de Paris, pour un dernier récital dans lequel il faisait ses adieux.

Un artiste s’en est allé ce matin « clopin-clopant, en promenant son cœur d’enfant…Comme s’envole une hirondelle.. ».

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