Guinée : pas de nouveau mandat à la tête de la CENI pour Louncény Camara


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Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Louncény Camara, a affirmé ce mercredi sur les ondes des médias d’Etat qu’il renonce à se présenter à sa propre succession dans l’éventualité d’une recomposition de la CENI.

(De notre correspondant)

Le président contesté de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé à la radio d’Etat que si sa commission venait à ^tre recomposée, il ne chercherait pas à en faire parti. Louncény Camara dit agir ainsi dans « l’intérêt supérieur de la nation ». Le président de la CENI fait objet depuis un certain temps de vives critiques de la part des leaders de l’opposition, réunis au sein du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP). Ces derniers l’accusent de connivence avec le pouvoir en place.

Pour l’instant, le président actuel de la CENI annonce qu’il expédiera les affaires courantes jusqu’à la mise en place de la nouvelle institution.

Voici l’intégralité de son discours :

« Je viens d’être reçu par le Président de la République, le Professeur Alpha Condé.

Je suis venu lui faire part d’une décision patriotique qui s’est imposée à moi. En effet, depuis quelques mois, des leaders politiques, refusant de jouer le jeu démocratique et d’adhérer au processus électoral en vue des prochaines élections législatives, prennent pour prétexte ma présence à la présidence de la CENI. Une CENI à la tête de laquelle j’ai été porté à l’issue d’une élection claire qui s’est déroulée en présence de tous ses membres.

Je ne puis accepter que ma présence à la Présidence de la CENI hypothèque l’organisation des législatives.

Au nom des valeurs éthiques et des principes que je défends, j’ai choisi l’intérêt supérieur de la Nation, l’intérêt de la Guinée. Ma modeste personne ainsi que ma fonction ne sauraient être un enjeu politique national.

C’est pourquoi, en mon âme et conscience, j’ai décidé de saisir ma centrale syndicale pour qu’elle désigne un autre membre à ma place dans la nouvelle CENI. Je viens d’en informer Monsieur le Président de la République. Je voudrais, par ce geste, permettre l’avancée du processus électoral.

Je voudrais saisir cette occasion pour lancer un appel à toute la classe politique guinéenne afin qu’elle mette l’intérêt supérieur de la Nation au dessus de toute autre considération. Il est impératif pour tous d’avancer vers ces élections législatives tant attendues par notre peuple et tant souhaitées par la communauté internationale. Mon souhait est que cet acte soit l’occasion pour tous les acteurs politiques de mettre un terme aux querelles partisanes autour de ces élections.

En attendant la mise en place d’une nouvelle CENI et de son bureau, je continuerai à faire mon travail en toute conscience et en toute impartialité. »

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